Medhi Lacen, le capitaine de l'équipe nationale, pourra prendre normalement part à la prochaine rencontre Algérie-Benin, le 26 mars prochain, si, bien sûr, le sélectionneur Vahid Halilhodzic le convoque pour ce rendez vous. Pour rappel, au lendemain de la rencontre Algérie-Côte d'Ivoire (2-2), au cours de laquelle le capitaine des Verts avait reçu un second avertissement, après celui que lui avait infligé l'arbitre du match Algérie -Togo (0-1), beaucoup ont spéculé sur la participation du milieu de terrain algérien à la prochaine rencontre Algérie-Bénin, le 26 mars à Blida, au motif justement des deux cartons jaune reçus durant la CAN-2013. La situation disciplinaire du joueur Medhi Lacen ne souffre aucun doute. Il peut participer à la prochaine sortie officielle des Verts face au Bénin, et ce, conformément au code disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) et de la FIFA. L'article 114 du code disciplinaire de la CAF, chapitre : «Report des suspensions de match», indique dans son article 1, alinéa A, cité en référence, «de manière générale, toutes les suspensions (des joueurs et des autres personnes) sont reportées d'un tour à l'autre d'une même compétition ». Alinéa A –CAN «report au prochain match officiel de l'équipe nationale». Le code disciplinaire de la FIFA dans son article 38 traitant du «Report des suspensions de match» précise dans son alinéa 4 « les suspensions de match faisant suite à plusieurs avertissements prononcés contre un joueur dans différents matches de la même compétition ne sont en aucun cas reportées à une autre compétition». C'est clair et précis. Medhi Lacen a écopé de 2 avertissements lors de la CAN, donc il purgera sa peine (un match) dans la même compétition. Le législateur (CAF et FIFA) a statué sur le report d'une suspension de match sur la base d'une expulsion ou d'un cumul de cartons jaunes (le cas de Medhi Lacen). Si, par exemple, le joueur cité avait été exclu lors du match contre la Côte d'Ivoire (CAN 2013), il aurait purgé sa sanction lors du match Algérie – Bénin, même s'il s'agit de deux compétitions différentes organisées par deux instances (CAF et FIFA). C'est mentionné dans l'alinéa 2 de l'article 38. L'Algérie a déjà été confrontée à un cas similaire en 2010, lorsque Nadir Belhadj a été expulsé au cours du match Algérie-Egypte (0-4) en demi-finale de la CAN, organisée par l'Angola. La CAF lui a infligé deux matches de suspension. Il a purgé le premier en ne prenant pas part au match de classement contre le Nigeria (0-1). Il lui restait alors un match à purger. Et là, il tombait sous le coup de l'article 38 du code disciplinaire de la FIFA. Si la sanction avait été appliquée, Nadir Belhadj n'aurait pas pu prendre part à la rencontre Algérie -Slovénie (0-1), premier match des Verts en Coupe du monde 2010. Afin de permettre à Nadir Belhadj de prendre part à ce premier rendez-vous algérien au Mondial sud-africain, la Fédération algérienne de football (FAF) a introduit une demande de grâce auprès de la FIFA, qui, en retour, a levé la suspension (d'un match) du défenseur algérien que le sélectionneur de l'époque, Rabah Saâdane, avait aligné dès le premier match de la Coupe du monde 2010.