Chaouchi, c'est plus compliqué Lorsque la sanction de Nadir Belhadj et de Faouzi Chaouchi a été rendue publique vendredi soir sur le site de la FAF, la première question qui est revenue sur le tapis était de savoir si les deux joueurs de l'Equipe nationale allaient être suspendus en Coupe du monde ou si leur suspension ne concernait que les compétition régies par la CAF. Il est vrai que l'article 35 alinéa 3 parle d'extensions de décisions prises au niveau de la CAF aux compétitions régies par la FIFA, mais il ne le dit pas explicitement : «Les confédérations sont tenues d'informer la FIFA de toute sanction prononcée dans le cadre de leurs compétitions qui sont susceptibles d'être reportées à une compétition de la FIFA.» Le mot «susceptibles» change tout. Cela veut dire qu'il y a des sanctions extensibles aux compétitions de la FIFA et d'autres non. Les fautes commises par Belhadj «tacle dangereux» et par Chaouchi «comportement violent» font-elles partie de celles qui doivent être étendues aux compétitions de la FIFA. Un coup d'œil à l'article 71 du code disciplinaire de la CAF nous renseignera davantage. Voilà ce que dit cet article : «Lorsque l'infraction commise est grave, notamment en cas de dopage, de corruption, d'atteinte à l'incertitude du résultat d'un match, d'atteinte à l'intégrité corporelle commise contre des officiels de match, de faux dans les titres ou de violation des dispositions relatives aux limites d'âge, les associations nationales, les clubs et les autres entités sportives organisatrices doivent demander à la CAF l'extension au niveau continental des sanctions qu'elles ont prises.» Jusqu'à preuve du contraire, Belhadj n'a commis aucune des fautes citées dans cet article, ce qui veut dire qu'il pourrait être sur le terrain le 13 juin face à la Slovénie. Chaouchi, c'est plus compliqué Si l'on tient compte du rapport de M. Coffi Codjia qui parle de «comportement violent», Faouzi Chaouchi peut lui aussi être sauvé, mais l'affaire du gardien de but de l'Entente et la mise au frigo de l'arbitre béninois a pris de telles proportions qu'il serait difficile aux responsables de la FAF de le défendre. Un rapport complémentaire de Coffi Codjia dénonçant explicitement «la tentative d'agression» et le recours aux images de la télévision mettrait Chaouchi dans de sales draps car l'article 71 stipule clairement que «l'atteinte à l'intégrité corporelle commise contre des officiels de match» fait partie des fautes graves dont les sanctions sont extensibles aux compétitions de la FIFA. Ceux qui auront la tâche de défendre Chaouchi auront du pain sur la planche.