Quatre mois après son installation, l'APC de Béjaïa, en l'absence remarquée du premier responsable de la commune, parvient au terme d'une bonne semaine d'âpres débats, parfois même assez vifs, à voter le projet primitif 2006 et à entériner les travaux des commissions. Le programme de la commission aménagement du territoire et urbanisme sera celui qui aura retenu beaucoup plus d'attention. Il accaparera comme attendu une bonne tranche des échanges. Ainsi, sur une enveloppe globale de 1180 millions de dinars, la cagnotte de 339 millions de dinars est affectée aux dépenses de la section équipement et investissements. La commission qui a eu à plancher longuement dans le détail des désignations par chapitre d'affectation - a dû comptabiliser 8 séances de travail - avait réservé la part du lion à la voirie, soit 183,4 millions de dinars pour l'acquisition d'engins et pour les travaux d'aménagement et de revêtement. Puis viennent les chapitres réseaux divers et assainissements, l'AEP, le bâtiment et l'équipement administratif, l'équipement sanitaire et social et le gaz (entendre participation communale au branchement au gaz de ville), qui se voient octroyer respectivement, dans une consistance décroissante, près de 64, 46, 22, 13 et 10 millions de dinars. Par ailleurs, l'assemblée a voté la désaffection des disponibilités de programmes achevés ou non lancés arrêtés dans les budgets alloués à la défunte APC. C'est une rallonge de près de 198 millions de dinars qui est ainsi remise sur le tapis pour aller au financement en équipement et investissement, principalement de l'urbanisme et de l'habitat qui reçoivent 81 millions de dinars, l'équipement scolaire, sportif et culturel (plus de 33 millions de dinars), les services industriels et le chapitre services industriels et commerciaux (31 millions de dinars). Il faut dire que la commission aménagement du territoire et urbanisme, qui avait initialement estimé ses propositions à plus de 684 millions de dinars, a donc de quoi renflouer quelque peu ses caisses. Il ne faut pas perdre de vue que, toutefois, le plus gros du budget primitif ira à la masse salariale. Celle-ci engloutira 400 millions de dinars. Cependant, la ville de Béjaïa, qui se targue de posséder une assiette fiscale conséquente, vient de bénéficier d'une compensation fiscale de 320 millions de dinars. Le reste des prévisions avec cette donne peut, doit-on le comprendre, être proposé à l'assemblée pour réalisation. La question de temps sera déterminante dans le résultat.