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Dar El Beida, une APC sans infrastructures !
Parmi les plus riches communes du pays
Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2013

Le développement incontrôlé de cette commune d'une soixantaine de quartiers ne s'est pas accompagné de projets d'équipements publics.
Dar El Beida, la «maison blanche» de la célèbre chanson d'El Hasnaoui, est devenue grise, ou plutôt rouge brique. Des lotissements sont sortis de terre dans cette commune de la proche banlieue sud-est d'Alger. Connue pour son aérodrome construit en 1924, mais aussi pour son marché du quartier El Hamiz, plus récent, la localité s'est agrandie aux dépens des exploitations agricoles et même du périmètre de protection de l'aéroport international Houari Boumediène, qui étouffe dans son carcan.
Ce développement incontrôlé ne s'est pas accompagné de projets d'équipements publics. «Le touriste qui descend d'avion traverse en premier notre ville. Mais qu'a-t-on à lui offrir ? Les routes et les trottoirs du centre-ville sont défoncés et les cités populaires ne sont pas toutes réhabilitées. Les revendeurs informels, délogés le temps de la campagne électorale, ont réoccupé de plus belle les trottoirs. Au quartier El Qaria (cité des Frères Achouri à Haouch Attar), les commerçants, à qui l'APC avait promis des étals, squattent la voie publique sur presque un kilomètre.
Notre APC, qui s'est enrichie grâce surtout aux recettes fiscales de sa zone industrielle et de l'aéroport, aurait pu lancer d'importants projets avec cette manne financière. Malheureusement, chez nous, le tape-à-l'œil tient lieu de politique locale», résume Hacène Laghoub, ancien élu FFS de l'APW d'Alger et candidat malheureux lors des dernières communales. Pour l'ancien élu, l'actuelle assemblée n'a d'yeux que pour les nouveaux quartiers. La cité Lalla Fadhma N'Soumer, livrée en 1997, est à l'abandon. On n'y trouve pas d'équipements de proximité.
«La cité n'a pas reçu un coup de pinceau depuis des lustres. Les caves sont inondées à longueur d'année à cause des réseaux d'assainissement obstrués et des eaux de pluie. Mais le plus grave, c'est l'occupation illégale des locaux de la cité par des familles depuis 5 ans. Ces squatters, étrangers à la cité, ont même barré les trottoirs avec des briques», signale M. Laghoub, qui regrette que l'OPGI et l'APC ne se décident pas à freiner cette urbanisation anarchique. La commune de Dar El Beida ne dispose que d'une bibliothèque aménagée dans l'ancienne église du centre-ville, deux centres de santé, deux bureaux de poste et seulement deux lycées (Mohamed Boudiaf et Mouloud Kacem Naït Belkacem). «Je ne retourne chez moi que le soir. Ma ville est devenue un gros bourg pour fonctionnaires. Je ferai quoi dans la cité ? Me morfondre ou m'enfermer chez moi. Une APC de presque cent mille habitants dispose d'une seule bibliothèque communale installée dans la nef d'une église, c'est scandaleux !», s'indigne Slimane C., quinquagénaire résidant à la cité Colonel Chabani.
Les lotissements construits par des particuliers sur d'anciennes terres agricoles ne sont pas mieux lotis. Le quartier d'El Hamiz est composé, à lui seul, de 26 lotissements de plus de 40 000 habitants, soit presque la moitié de la population globale. L'informel y règne en maître. Les accès vers ce quartier, réputé pour ses babioles et gadgets made in China, ont été bitumés. Mais sans plus. L'absence d'infrastructures de base est également décriée par les habitants. «Le quartier est dépourvu de tout. Les résidants vont ailleurs pour les soins, les retraits d'argent... Le lycée d'El Hamiz, toujours en chantier, est occupé en partie par des baraques. L'accès à cette infrastructure est obstrué. Seul le démantèlement du bidonville permettra l'ouverture d'infrastructures importantes réalisées pour les enfants du quartier. Mais qui osera y toucher ?», s'interroge le président du comité de quartier, Salah Amar-Yahia.
Des équipements délocalisés…
Le quartier, visité la journée par des centaines de clients, est aussi «délesté» des rares équipements qui y sont «prévus officiellement». «Même les projets d'équipements prévus pour notre quartier ont été délocalisés, à l'instar du bureau de poste réinstallé à la cité du 5 Juillet. L'APC n'a pas de politique claire. La carte sanitaire est aussi mal gérée. L'ancien centre de santé du centre-ville est fermé sous prétexte qu'il y a une polyclinique, mais celle-ci est décentrée et pour y accéder il faut traverser l'autoroute. Nous avons déposé plusieurs plaintes auprès du juge administratif pour en libérer les accès, mais sans résultat, car l'APC ne s'est pas présentée.
Les autorités locales n'ont qu'un argument à la bouche : Elles disent que nous ne disposons pas d'actes. Mais, c'est la wilaya qui nous a donné l'agrément pour activer», estime M. Amar-Yahia. Selon le président de l'APC, M. Gamgani, l'effort colossal de l'APC a été concentré sur le réaménagement des nouveaux lotissements. Tous les quartiers, une soixantaine, ont été ainsi raccordés au gaz de ville, au réseau d'assainissement et à l'éclairage public. «Il faut dire qu'après mon installation en 2007, les habitants d'El Hamiz utilisaient toujours des fosses septiques, allaient chercher les bonbonnes de gaz et l'éclairage public n'était pas généralisé. Les opérations d'extension des réseaux ont touché les nouveaux lotissements situés du côté de Hammadi (Abane Ramdane, Salah Dib et Mohdjer). Depuis 6 mois, trois entreprises sont déjà installées et sont chargées du bitumage des routes. Ces mêmes opérations lancées concernent les nouveaux lotissements de Bouchekir, Camp, haouch Attar», s'enorgueillit l'élu, qui assure que cet effort a été accompli pour réhabiliter presque toutes les vieilles cités, excepté, entre autres, la cité Lalla Fadhma N'Soumer, où des opérations sont inscrites.
Des équipements ont été également réhabilités et d'autres récemment ouverts. «Nos 17 écoles primaires disposent du chauffage. La maintenance est régulièrement assurée. Nous avons ouvert des cours d'initiation à l'informatique. 18 bus assurent le ramassage scolaire des différentes localités enclavées. Des extensions de groupes scolaires sont réalisées. Une école primaire a été livrée lors de la dernière rentrée scolaire aux Orangers et une autre le sera cette année. Le problème du lycée d'El Hamiz, encerclé par les baraques, sera réglé. Son inauguration se fera à la prochaine rentrée. Un bureau de poste y sera aussi réalisé après l'appel d'offres d'Algérie Poste», promet l'élu. Pour M. Gamgani, le secteur de la santé n'est pas négligé.
«Nous allons réhabiliter l'ancien dispensaire de Dar El Beida. La polyclinique de Lalla Fathma N'soumer est opérationnelle. J'ai mis à la disposition de l'équipe médicale une ambulance et une autre au centre de soins d'El Hamiz. On a ouvert une salle de soins à Abane Ramdane. Nous allons réceptionner prochainement une polyclinique aux Rosiers. Nous avons installé le chantier pour une salle de soins à Madina Djadida», ajoute M. Gamgani.


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