-Tunisie : l'assemblée nationale constituante ANC) tunisienne tiendra, mardi prochain, un vote de confiance au nouveau gouvernement de l'islamiste Ali Laârayedh, a annoncé hier la députée Karima Souid chargée de la communication de l'hémicycle. «Mardi, vote de confiance de l'ANC au nouveau gouvernement», a-t-elle annoncé sur sa page facebook. Lundi après-midi, le calendrier des travaux de l'Assemblée doit par ailleurs être voté, a-t-elle indiqué. L'ANC doit donc déterminer une date pour l'adoption de la Constitution, dont la rédaction est dans l'impasse depuis des mois, ainsi que les dates des prochaines élections législatives et présidentielle. Plusieurs calendriers annoncés depuis plus d'un an n'ont pas été respectés. Ali Laârayedh, cadre du parti islamiste Ennahda et ministre de l'Intérieur sortant, a annoncé vendredi la composition du nouveau gouvernement, un cabinet qui reconduit l'alliance sortante, tout en l'élargissant à des indépendants avec la promesse de sortir le pays, avant la fin de l'année, d'une crise politique et sécuritaire. -Sahara occidental : la rapporteure spéciale de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Mme Margaret Sekaggya, s'est dit profondément préoccupée par la situation des militants sahraouis des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, lors des travaux de la 20e session du Conseil des droits de l'homme qui se tient à Genève. Les militants sahraouis des droits de l'homme, «qui sont victimes de harcèlement, ne peuvent pas se constituer en association et ne jouissent pas du droit au rassemblement», a-t-elle précisé, affirmant que cela «constitue une entrave sérieuse devant les défenseurs des droits de l'homme à travers le monde». Mme Sekaggya s'est déclarée «préoccupée» par l'interdiction de l'association sahraouie des victimes des violations de droits de l'homme par l'Etat marocain qui «refuse de reconnaître celle-ci et de lui permettre de remettre ses documents», qualifiant cela «de violation flagrante de la déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme». Elle a exprimé son inquiétude face «au recours abusif par les forces de sécurité marocaines à la violence contre les militants des droits de l'homme». -Kenya : la Commission électorale indépendante (IEBC) a officiellement déclaré, hier, Uhuru Kenyatta, président élu du Kenya, après avoir recueilli 50,07% des voix au premier tour de la présidentielle. «Uhuru Kenyatta a obtenu (...) 50,07% (des bulletins) des votants. Je déclare donc Uhuru Kenyatta le président dûment élu de la République du Kenya», a déclaré le président de l'IEBC, Ahmed Issack Hassan. Selon les résultats du scrutin de lundi dernier proclamés par le président de l'IEBC, Kenyatta ne franchit que d'environ 8400 voix la barre de 50% des votants, requise pour être élu au premier tour. M. Kenyatta, fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya indépendant entre 1964 et 1978, devient, près de 50 ans après l'accession au pouvoir de son père, le quatrième chef de l'Etat kényan. Il est la première personnalité politique inculpée par la CPI à être élue chef de l'Etat avant l'ouverture de son procès, ce qui crée une situation politique et juridique inédite.