Les Kényans se sont à nouveau réveillés hier matin sans connaître le nom de leur futur président, après une deuxième nuit consécutive de publication très parcimonieuse des résultats, qui continuent d'accorder une confortable avance à Uhuru Kenyatta face à Raila Odinga. Peu après 8h (5h GMT) mercredi, plus de 36 heures après la clôture officielle du scrutin, les résultats d'à peine 43% des bureaux de vote avaient été reçus au centre de collecte de la Commission électorale indépendante (IEBC), représentant moins de 40% des électeurs inscrits, alors que la participation a été particulièrement forte. Uhuru Kenyatta était crédité de plus de 10 points d'avance sur Raila Odinga, avec un peu moins de 2,8 millions de voix contre un peu moins de 2,2 millions à son principal adversaire. Les deux hommes rassemblaient, à eux seuls, 95% des suffrages, ne laissant que des miettes aux six autres candidats, tous virtuellement éliminés. En l'état actuel des résultats publiés et des réserves potentielles de voix, dans un pays où le vote est très fortement marqué sur une base régionale et communautaire, il était impossible de savoir si l'un des deux favoris allait l'emporter au 1er tour ou si un 2e tour allait devoir être organisé. Mardi soir, le président de l'IEBC, Ahmed Issack Hassan, a reconnu des "retards dans la transmission des résultats depuis les bureaux de vote", qu'il a attribués à des "problèmes techniques". Cette lenteur commençait à susciter critiques et inquiétude au Kenya, cinq ans après les violences sans précédent déclenchées fin 2007 par la publication des résultats contestés de la précédente présidentielle. Le scrutin a été marqué par une participation supérieure à 70%. La publication des résultats partiels, retransmise en direct par les principales chaînes de télévision du Kenya, était très attendue et suivie avec anxiété dans un pays encore traumatisé par les violences sans précédent ayant suivi les résultats contestés du précédent scrutin présidentiel en décembre 2007. Fin 2007, la lenteur et l'opacité du dépouillement de la présidentielle avaient renforcé les soupçons de fraude chez les partisans de M. Odinga, déjà candidat. L'annonce de la victoire du président sortant Mwai Kibaki — qui à 81 ans, ne se représente pas cette année —, avait alors déclenché une violente contestation. En 2007, en effet, quelque 1.200 personnes avaient été tuées dans des affrontements tribaux après la victoire du président Mwai Kibaki face à Raila Odinga qui avait dénoncé des fraudes.politico-ethniques sans précédent. La journée de mardi a, par ailleurs, été marquée par deux explosions qui ont fait au moins un blessé, selon la Croix-Rouge, et qui ont eu lieu dans le quartier somali de la capitale, cible ces derniers mois d'attaques attribuées par les autorités aux partisans des islamistes somaliens shebab. Le chef de la police de Nairobi a parlé d'une explosion qui aurait fait un blessé, tandis qu'un processus entaché d'irrégularités pourrait provoquer une flambée de violence. Les Kényans se sont à nouveau réveillés hier matin sans connaître le nom de leur futur président, après une deuxième nuit consécutive de publication très parcimonieuse des résultats, qui continuent d'accorder une confortable avance à Uhuru Kenyatta face à Raila Odinga. Peu après 8h (5h GMT) mercredi, plus de 36 heures après la clôture officielle du scrutin, les résultats d'à peine 43% des bureaux de vote avaient été reçus au centre de collecte de la Commission électorale indépendante (IEBC), représentant moins de 40% des électeurs inscrits, alors que la participation a été particulièrement forte. Uhuru Kenyatta était crédité de plus de 10 points d'avance sur Raila Odinga, avec un peu moins de 2,8 millions de voix contre un peu moins de 2,2 millions à son principal adversaire. Les deux hommes rassemblaient, à eux seuls, 95% des suffrages, ne laissant que des miettes aux six autres candidats, tous virtuellement éliminés. En l'état actuel des résultats publiés et des réserves potentielles de voix, dans un pays où le vote est très fortement marqué sur une base régionale et communautaire, il était impossible de savoir si l'un des deux favoris allait l'emporter au 1er tour ou si un 2e tour allait devoir être organisé. Mardi soir, le président de l'IEBC, Ahmed Issack Hassan, a reconnu des "retards dans la transmission des résultats depuis les bureaux de vote", qu'il a attribués à des "problèmes techniques". Cette lenteur commençait à susciter critiques et inquiétude au Kenya, cinq ans après les violences sans précédent déclenchées fin 2007 par la publication des résultats contestés de la précédente présidentielle. Le scrutin a été marqué par une participation supérieure à 70%. La publication des résultats partiels, retransmise en direct par les principales chaînes de télévision du Kenya, était très attendue et suivie avec anxiété dans un pays encore traumatisé par les violences sans précédent ayant suivi les résultats contestés du précédent scrutin présidentiel en décembre 2007. Fin 2007, la lenteur et l'opacité du dépouillement de la présidentielle avaient renforcé les soupçons de fraude chez les partisans de M. Odinga, déjà candidat. L'annonce de la victoire du président sortant Mwai Kibaki — qui à 81 ans, ne se représente pas cette année —, avait alors déclenché une violente contestation. En 2007, en effet, quelque 1.200 personnes avaient été tuées dans des affrontements tribaux après la victoire du président Mwai Kibaki face à Raila Odinga qui avait dénoncé des fraudes.politico-ethniques sans précédent. La journée de mardi a, par ailleurs, été marquée par deux explosions qui ont fait au moins un blessé, selon la Croix-Rouge, et qui ont eu lieu dans le quartier somali de la capitale, cible ces derniers mois d'attaques attribuées par les autorités aux partisans des islamistes somaliens shebab. Le chef de la police de Nairobi a parlé d'une explosion qui aurait fait un blessé, tandis qu'un processus entaché d'irrégularités pourrait provoquer une flambée de violence.