L'Indice de développement humain (IDH) de l'Algérie a "considérablement augmenté" entre 1990 et 2012, lui permettant de se classer parmi les pays ayant un ''développement humain élevé'', indique le rapport 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le PNUD précise dans ce rapport sur le développement humain que l'IDH de l'Algérie s'est établi à 0,713 en 2012 contre 0,625 en 2000 et 0,562 en 1990 (0,461 en 1980), sachant que la valeur maximale de l'IDH est de 1. Sur l'année 2012, l'Algérie est classée à la 93ème place mondiale sur 187 pays dont la première place est revenue à la Norvège (0,955) et la dernière position au Niger (0,304). Quant au classement des pays en développement en fonction de la "diminution considérable" de l'écart de d'IDH par rapport à la valeur maximale de cet indice, le PNUD place l'Algérie au top 20 de cette catégorie en parvenant à réduire cet écart de 34,4% depuis 1990. En fonction de l'IDH, le PNUD classe les pays en quatre (4) catégories: les pays avec un développement humain respectivement 'très élevé", "élevé", "moyen" et "faible". Au niveau maghrébin, l"Algérie est devancée par la Libye classée 64ème avec un IDH de 0,769, suivie de la Tunisie à la 94ème place avec un IDH de 0,712, le Maroc à la 130ème place avec un IDH de 0,591 et classé parmi les pays à développement humain "moyen", et la Mauritanie classée 155ème avec un indice de 0,467 figurant sur la liste des pays à développement humain "faible". Abordant le critère de scolarité en Algérie, le rapport indique que le taux d'alphabétisation chez la population âgée de 15 ans et plus est de 72,6% avec un taux de déperdition de 5% dans l'enseignement primaire. Selon le PNUD, le taux de satisfaction à l'égard de la qualité de l'éducation est de 67,1%. Concernant le critère relatif à la "perception du bien-être individuel", cette organisation onusienne souligne que la satisfaction de vivre en Algérie est de 5,2 sur une note maximale de 10, tandis que la satisfaction professionnelle est de 57%. Sur la base du paramètre portant sur la "perception de la société", le PNUD note que la satisfaction à l'égard de la communauté est de 73,9% et que la confiance à l'égard du gouvernement est de 53%. Les autres critères pris en considération pour l'évaluation de l'IDH du pays ont porté également sur le revenu par habitant, l'inflation, le chômage, les dépenses sociales de l'Etat, la dette, l'espérance de vie, le taux de mortalité maternelle, l'égalité des genres, l'adoption des technologies (ordinateurs, internet, téléphonie), les dépenses pour la recherche et développement, le taux d'électrification et la protection de l'environnement. Dans les pays arabes, la moyenne de l'IDH est de 0,652 où le Qatar détient le plus fort taux de cette région avec un indice de 0,834 et classé 36ème à l'échelle mondiale, note ce rapport de 228 pages. Quant à l'Afrique subsaharienne, son IDH moyen est de 0,475 et dont le plus haut indice est celui des îles Seychelles avec 0,806 en occupant la 46ème place mondiale, tandis que l'Afrique du sud se trouve à la 122ème place avec un IDH de 0,629. Le Top 10 mondial est formé de la Norvège (IDH de 0,955), Australie (0,938), Etats-Unis (0,937), Pays-Bas (0,921), Allemagne (0,920), Nouvelle-Zélande (0,919), Irlande (0,916), Suède (0,916), Suisse (0,913) et Japon (0,912). Dynamisme des économies du sud Dans son analyse, le PNUD avance que la "transformation fulgurante" d'un certain nombre de pays en développement en grandes économies dynamiques, dotées d'un poids politique croissant, a une influence considérable sur la progression du développement humain. D'ici 2020, pronostique-t-il, la production économique combinée de trois grands pays en développement (le Brésil, la Chine et l'Inde) dépassera à elle seule la production cumulée des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et du Royaume-Uni. Cette expansion est en grande partie encouragée par de nouveaux partenariats commerciaux et technologiques mis en place entre les pays du Sud eux-mêmes, explique cette organisation. Toutefois, elle insiste sur le fait que la croissance économique ne se traduit pas automatiquement par une amélioration du développement humain. Le rapport 2013 met en lumière quatre domaines d'actions spécifiques pour maintenir la dynamique du développement. Il s'agit, préconise-t-il, d'"encourager l'équité, notamment dans la dimension du genre hommes-femmes, d'accroître la représentation et la participation des citoyens, notamment des jeunes, d'affronter les problèmes environnementaux et de gérer les mutations démographiques''. Pour le PNUD, "le mécontentement est de plus en plus important au Nord comme au Sud, car les peuples veulent pouvoir exprimer davantage leurs inquiétudes et influencer les décisions politiques, en particulier en matière de protection sociale de base". Les jeunes, poursuit le rapport, "se trouvent parmi les contestataires les plus actifs car il s'agit en partie d'une réaction à la pénurie d'emplois et aux possibilités réduites d'en trouver un pour les jeunes gens instruits".