Les commerçants informels ont, à maintes reprises, tenté de réinvestir les lieux qu'ils ont squattés des années durant. Les représentants des habitants des cités Badjarrah 1, 2 et 3, sont unanimes à affirmer que ces commerçants ont recours à l'unique stratagème adopté juste après leur évacuation. «Malgré la présence permanente des policiers, les commerçants informels dressent des étals à certains endroits situés à une centaine de mètres du marché communal. S'ils ne sont pas chassés, ils font appel à d'autres camelots pour avancer progressivement et gagner un espace jusqu'à l'occupation totale des lieux déjà squattés», a expliqué M. D., membre du comité de quartier. Notre interlocuteur a cependant précisé que la dernière tentative des squatteurs remonte à samedi dernier. «Ce jour-là, les policiers ne se sont pas présentés tôt. Profitant de ce moment de relâchement, les commerçants informels ont saisi l'opportunité et en un temps record, ils ont occupé la voie publique et étalé leurs marchandises. Des agents de police ont fait une apparition soudaine et déclenché une course-poursuite. Chassés, les commerçants informels ont abandonné leurs étals de peur d'être pris. Toutes leurs marchandises ont été confisquées. Nous saisissons cette occasion pour adresser toute notre reconnaissance aux services de police qui ont œuvré pour introduire plus de calme dans notre cité. Je dois préciser également que la cité a rompu avec les cas de vols et d'agressions, qui autrefois empoisonnaient notre quotidien», a conclu le même interlocuteur.