Le port de Mostaganem a vu transiter environ 25% des véhicules neufs importés en 2012 par l'Algérie. C'est un peu plus de 25% des véhicules neufs importés durant l'année 2012 par l'Algérie, qui ont transité par le port de Mostaganem. Qui enregistre ainsi une augmentation de 39% par rapport à l'année 2011 durant laquelle 63 662 véhicules, tous types, ont été enregistrés. Cette nette augmentation n'a été possible que grâce à une mobilisation sans précédent des autorités portuaires et douanières. C'est pour faire face à ce regain d'activités que la direction du port a procédé au recrutement d'une quarantaine de chauffeurs, dans le souci de réduire au maximum la durée d'attente tant sur les terre-pleins qu'en rade. Car, contrairement au port d'Alger, celui de Mostaganem n'est pas connu pour ses interminables et ruineuses immobilisations des navires en rade. C'est d'ailleurs dans le seul souci de réduire les surestaries et le maintien à quais des navires qui s'élevaient – selon les déclarations en septembre 2009 du ministre des Transports Amar Tou – à plus de 700 millions de dollars. Appuyé sur les décisions d'un conseil interministériel tenu en juin 2010, le ministre des Transports décida alors de transférer – à compter du 01-10- 2010 – l'ensemble du trafic de cars carries spécialisés dans le transport des véhicules et engins, vers les ports de Djen-Djen, Ghazaouet et Mostaganem. Malgré les très fortes pressions exercées par les importateurs et autres concessionnaires, le débarquement des véhicules neufs sera partagé en parts inégales par les ports de Djen-Djen et de Mostaganem ; ceci, en dépit des facilités alléchantes offertes au niveau du port de Ghazaouet, qui continuera d'être boudé par les navires. Avantages Parmi les attractions qu'offre le port de Mostaganem, il y a indéniablement la proximité avec l'autoroute qui se trouve à seulement 35 km du port, ce qui permet de joindre Alger en moins de 4 heures. De plus, la durée de traitement à quais d'un navire de 2000 véhicules varie entre 2 et 2,5 jours. Si le port ne dispose que d'une capacité de parking que 8 000 véhicules, la plupart des concessionnaires ont procédé à l'acquisition ou à la location de terrains situés dans l'hinterland proximal, profitant ainsi de la disponibilité d'espaces mais aussi de la fluidité du trafic à la sortie du port, en raison d'un accès rapide aux voies de communication. C'est pourquoi le nombre de cars carries transitant par Mostaganem est passé de 117 navires en 2011 à 192 durant l'année écoulée. Par ailleurs, une fois passées les appréhensions des débuts de l'opération, la capacité des bateaux est vite passée de 300 à 3 000 véhicules embarqués, une véritable prouesse qui n'atténuera pas les ardeurs des détracteurs qui continuent de croire à un revirement du ministère des Transports au profit du port d'Alger. Ne faisant nullement cas des capacités aérées du port de Mostaganem ni des retombées financières générées par les recettes fiscales que l'on estime ici à plus de 25 milliards. En outre, avec le transfert imminent de la flottille de pêche vers le nouveau port de Mostaganem, il est prévu la mise en service d'un second poste à quais destiné aux cars carries. Les retombées immédiates devraient se traduire par un doublement du trafic véhicules, ce qui allègerait d'autant le port de Djen-Djen.