Plusieurs établissements scolaires sont gravement menacés par des glissements de terrain. D'autres connaissent un déficit en enseignants. L'état des établissements scolaires à travers plusieurs communes de la wilaya de Bouira est jugé catastrophique ; dégradation des structures, absence d'équipements, insécurité, manque de personnel et d'encadrement pédagogique. Et, la liste pourrait s'avérer longue. Ce constat a été présenté par la commission de l'APW, lors de la première session ordinaire de 2013 ouverte lundi dernier et consacrée essentiellement à l'éducation et à la santé. Le rapport qu'a établi cette commission met d'ailleurs en évidence plusieurs insuffisances, dont l'insécurité, la défection des systèmes de chauffage, dégradation des sanitaires, absence d'eau potable et d'étanchéité, etc. Ainsi, il faut souligner que d'autres établissements sont menacés des glissements de terrain et risquent l'effondrement si les autorités tardent à intervenir, a-t-on relevé. Parmi ces infrastructures, figurent le CEM Ahmed Salah Ayadi de Guerrouma, le CEM des frères Rahmani de Djebahia, le CEM de la localité Krarib dans la commune d'Aomar, le CEM de Ain Turk et celui d'Aghbalou. Mais l'établissement qui constitue le plus grand danger pour les élèves, est le nouveau lycée de la commune d'Ath Laâziz. La partie solide du terrain a été transformée en cour du lycée. Quant au bloc pédagogique, il a été construit sur un remblai. Les responsables de l'établissement ne cessent d'interpeller les autorités. Aucune réponse ne leur a été donnée à ce jour, a indiqué un parent d'élèves. En outre, les membres de l'APW ont dénoncé à leur tour les mauvaises conditions dans lesquelles les élèves suivent leurs cours et l'insécurité qui règne à l'extérieur des établissements scolaires, d'autant plus que le phénomène du kidnapping d'enfants défraie la chronique nationale. De plus, le problème de la surcharge des classes a été soulevé. Le rapport de la commission de l'éducation nationale a fait état de trois lycées seulement qui souffrent de la surcharge, notamment le lycée de Djebahia, lycée Baâziz de Lakhdaria et le lycée de Taghzout. Lors des débats, les élus ont souligné que plusieurs établissements sont confrontés à ce problème. Ce qui a accentué la surcharge des classes, faut-il le souligner, ce sont les projets qui peinent à se terminer dans les délais mais aussi les dizaines de classes qui ne sont toujours pas utilisées. Selon le rapport de la direction de l'éducation, 66 écoles primaires sont fermées pour diverses raisons et pas moins de 912 salles sont toujours abandonnées. En ce qui concerne l'encadrement, le secteur connaît un déficit en matière d'enseignants. Il y a actuellement 284 postes, tous paliers confondus, à pourvoir. Il faut noter également que l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a octroyé, lors du mandat précédent, au secteur de l'éducation une enveloppe financière estimée à dix milliards de centimes pour l'aménagement des établissements scolaires. Durant ces cinq dernières années, les autorités locales ont à maintes reprises assuré que de bonnes conditions seront offertes aux milliers d'élèves de la région. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. D'ailleurs, cela justifie à juste titre la 38ème place qu'occupe la wilaya de Bouira quant aux résultats scolaires obtenus ces dernières années.