“Nous avons exprimé nos inquiétudes relatives à la rentrée scolaire, lors de la précédente session. Celles-ci se sont avérées fondées.” C'est en ces termes que M. Derradj Saïd, président de la commission de l'enseignement supérieur de l'éducation et des affaires religieuses, a exprimé ses regrets, lors de la session de l'APW qui s'est ouverte dernièrement. Enfant du secteur de l'éducation, M. Derradj Saïd a jugé que les promesses faites par l'Exécutif, lors de la session consacrée au secteur de l'éducation, n'ont pas été tenues. “Les autorités locales nous ont promis la réception de 8 CEM et 47 salles de cours avant la fin du mois de septembre. En réalité, aucune structure n'a été réceptionnée”, a-t-il affirmé. Pour pallier au manque en infrastructures, “des groupes scolaires ont été transformés en CEM. En matière d'encadrement, les professeurs du primaire ont été réaffectés vers le moyen”, a-t-il précisé. Malgré les mesures prises afin d'assurer une place pédagogique à tous les élèves, la situation reste en deçà des aspirations. “Lors de nos visites nous avons constatés que l'état des établissements est en situation de délabrement et les élèves suivent les cours dans des conditions difficiles”, a-t-il souligné. Par ailleurs, le président de la commission n'a pas été avec le dos de la cuillère pour citer des exemples qui entravent le bon fonctionnement de ces établissement, tels l'insécurité au sein des établissements. “Des murs fissurés, des étanchéités dégradés, ce qui constituent un danger pour les élèves, absence des sanitaires au niveau de plusieurs établissements… En matière de gardiennage, on a recours aux jeunes recrutés dans le cadre du filet social alors que certains d'entre eux constituent un danger sur les élèves”, a-t-il scandé. Abordant le volet pédagogique M. Derradj Saïd s'est interrogé sur “les raisons de la suppression de la langue amazigh dans certains établissements scolaires, notamment au niveau du CEM Slimane-Smili, situé au centre-ville de Bouira”. En matière de santé scolaire, sur les 25 UMS que compte la wilaya, 10 ne sont pas dotées de fauteuils dentaires. A. DEBBACHE