Les films Rituel de vilains et Périple au long, de Paolo Kahn, ainsi que Ça commence avec toi, d'Ellenore Gobry, ont été projetés, lundi, à la cinémathèque de Tizi Ouzou. En marge de la projection des productions cinématographiques en compétition, le Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) accueille des invités étrangers. Ainsi, outre les artistes, cinéastes et réalisateurs mis à l'honneur lors de la cérémonie d'ouverture de cette manifestation culturelle à Tizi Ouzou, le Fcnafa, dans le cadre d'un partenariat, a donné cette année carte blanche au Festival de Troyes (France), qui a présenté, lundi, des films. Il s'agit de Rituel de vilains, Périple au long, de Paolo Kahn, ainsi que Ça commence avec toi, d'Ellenore Gobry. «Notre participation nous a permis de rencontrer des professionnels du cinéma pour engager un débat sur le 7e art», nous dira Catherine Belkhoudja, actrice, réalisatrice franco-algérienne, représentante et présidente du jury du Festival de Troyes, qui est essentiellement consacré, dit-elle, à la jeunesse et où, d'ailleurs, sont projetés des films de très jeunes réalisateurs. «Durant notre festival qui est organisé chaque année depuis 15 ans, nous mettons sur pied également des ateliers de formation pour enfants et adolescents. Notre rencontre s'investit beaucoup dans la formation et la promotion des films de jeunes talents», a-t-elle ajouté. Selon elle, le niveau du cinéma amazigh progresse d'année en année. «Je trouve que le Festival du film amazigh de Tizi Ouzou est une occasion importante pour les hommes du 7e art, car les débats permettent de faire avancer la production cinématographique. C'est vraiment intéressant de voir des jeunes qui réalisent des films sans aucun soutien institutionnel», a-t-elle estimé. Notons que deux réalisateurs algériens, qui ont pris part au Fcnafa, entameront, selon Catherine Belkhoudja, un projet de coproduction franco-algérienne. Il s'agit d'un film d'animation de Djillali Biskri. Par ailleurs, pour revenir au programme du Fcnafa, des journées d'étude sur les thèmes : «La Révolution algérienne dans le miroir de l'œuvre d'Aimé Césaire et de Frantz Fanon», et «L'adaptation cinématographique des œuvres littéraires. Problèmes et projets», étaient au menu du festival, lundi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri. La 13e édition du Fcnafa sera clôturée ce soir, au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou.