La Tunisie a annoncé la mise en place d'une cellule de crise pour contrer «l'activité terroriste» face à l'émergence de groupes djihadistes, alors que les Etats-Unis mettaient en garde contre une implantation dans ce pays d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). «Nous avons lancé la mise en place des cellules de crise pour surveiller les activités terroristes sur les frontières (Algérie, Libye) et dans le maquis, face à la montée du courant salafiste extrémiste et à l'existence de réseaux d'enrôlement», a indiqué le ministre de l'Intérieur lors d'un discours à l'Assemblée nationale constituante (ANC), publié hier. Lotfi Ben Jeddou a ajouté que les cellules antiterroristes travailleront sous le contrôle du Conseil supérieur de la sécurité et devront également enquêter sur les réseaux qui enrôlent de jeunes Tunisiens pour aller combattre en Syrie.
- Centrafrique
Nicolas Tiangaye, chef du gouvernement d'union nationale centrafricain et figure de l'opposition à François Bozizé, a été reconduit, hier, dans ses fonctions de Premier ministre par le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, a-t-il annoncé à la presse. «J'ai été reconduit Premier ministre, le décret a été signé», a affirmé l'avocat, trois jours après le coup de force qui a permis à la rébellion du Séléka de prendre le pouvoir en Centrafrique et de renverser le président François Bozizé. «Les accords de Libreville ont été reconduits dans tous les actes constitutionnels et je suis reconduit sur la base des accords politiques de Libreville», a-t-il souligné, faisant allusion à l'accord de paix du 11 janvier entre le camp Bozizé, l'opposition, le Séléka. - Mauritanie
Les chefs des armées de Mauritanie, d'Algérie, du Mali et du Niger se sont réunis, hier, à Nouakchott pour «évaluer la situation» sécuritaire au Sahel marquée par l'intervention armée franco-africaine contre les islamistes au Mali. La réunion a été «consacrée à une évaluation de la situation sécuritaire dans ces pays et à l'examen des moyens de renforcer (leur) coopération à la lumière des derniers développements sécuritaires» dans le Sahel où sévissent des groupes liés à Al Qaîda, a indiqué un communiqué publié hier. Les participants ont pris les «dispositions nécessaires pour renforcer et améliorer les capacités opérationnelles» de armées des quatre pays concernés, ajoute le texte sans en donner les détails. Les chefs d'état-major de la Mauritanie, du Mali, du Niger et d'Algérie, dits pays du «champ», sont regroupés au sein du Comité d'état-major conjoint (Cémoc), créé en avril 2011 pour lutter contre les groupes islamistes armés, et dont le siège se trouve à Tamanrasset (sud de l'Algérie). - Birmanie
Plusieurs mosquées ont été détruites, hier, dans le centre de la Birmanie, selon des sources policières, alors qu'un couvre-feu a été imposé dans de nouvelles communes de la région dans un contexte de grandes tensions religieuses. Les violences entre bouddhistes et musulmans qui avaient fait 40 morts la semaine dernière à Meiktila, à des centaines de kilomètres de là, se sont désormais rapprochées de l'ancienne capitale, Rangoun. Une mosquée a été détruite à Nattalin avant-hier soir et une autre hier à Zeegone, deux villes de la région de Bago, ont indiqué des sources policières. «Environ 400 personnes ont détruit la mosquée et des maisons musulmanes. Les soldats et la police ont tiré en l'air pour disperser la foule», a précisé hier un habitant de Zeegone à la presse.