Les hémophiles de la wilaya de Béjaïa continuent de réclamer de l'aide en aspirant à une meilleure prise en charge et l'occasion de la Journée internationale de l'hémophile, qui coïncide avec le 17 avril de chaque année, a servi d'une nouvelle occasion pour le souligner. L'association, adhérente à la Fédération mondiale des hémophiles et qui porte la voie des quelque 85 malades hémophiles recensés dans la wilaya, a célébré cette journée lundi dernier au théâtre régional avec l'objectif de permettre « aux malades d'avoir une meilleure connaissance de la maladie et surtout sensibiliser la population et les pouvoirs publics afin d'améliorer la prise en charge des hémophiles ». La rencontre, qui a vu la contribution de médecins spécialistes dont un hématologue, a permis ainsi d'insister sur les besoins urgents de ces malades qui se résument particulièrement aux coagulants, médicaments indispensables pour leur survie. Lequel médicament, importé au prix de 200 euros le flacon, est pris à concurrence de trois flacons par mois et par malade. Selon le président de l'association, Fenniche Hocine, il demeure en quantité insuffisante au niveau des secteurs sanitaires de la wilaya. « L'hémophilie est une maladie peu connue du grand public. C'est une infection héréditaire, liée au sexe. Elle touche uniquement les sujets de sexe masculin. Ceux qui souffrent de cette maladie ont des saignements sans arrêt faute d'absence du facteur de coagulation », est-il expliqué sur un avis public lancé par l'association qui demande de l'aide pour les médicaments mais aussi pour pouvoir achever les travaux d'aménagement du siège qui leur a été attribué, il y a plus de deux ans, à Oued Ghir sur demande du ministère de la Solidarité.