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Une visite dans un contexte régional sensible
François Hollande au Maroc
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2013

La France est «le premier partenaire au Maroc», «un partenaire intime et nécessaire».
Paris (France).
De notre correspondante

Elle veut se donner les moyens de le rester. C'est à gros traits le cadrage dessiné par l'Elysée de la visite de François Hollande au Maroc, trois mois après celle qu'il a effectuée en Algérie. C'est le propos politique dispensé par l'Elysée où on considère que le chef de l'Etat français donnera des garanties en termes d'engagement. Paris est le premier partenaire économique du Maroc en matière d'investissement, d'échanges commerciaux, alors qu'en 2012, les exportations de l'Espagne vers le Maroc étaient de 4,2 milliards d'euros contre
4 milliards d'euros pour la France. La France est aussi le premier bâilleur de fonds du Maroc avec 2,2 milliards d'euros par le biais de l'AFD. Le président Hollande ne manquera pas de «saluer l'évolution au Maroc qui a trouvé sa voie par une transition maîtrisée».
Et le Parlement marocain, à partir duquel le président Hollande prononcera une allocution, sera une bonne tribune pour s'exprimer sur un certain nombre de sujets, indique-t-on de source autorisée. François Hollande abordera-t-il la violation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, la répression de la population sahraouie ?
La question du Sahara occidental sera traitée de «manière sereine», indique-t-on de même source. Et d'indiquer que «la position de la France sur le fait qu'il faut une solution négociée dans le cadre des Nations unies est constante» et, pour ce faire, de considérer que le plan d'autonomie présenté par Rabat est «une base sérieuse de négociation». Paris veut «jouer un rôle utile pour que la solution du problème permette de déployer cette dynamique de coopération régionale» qu'elle appelle de ses voeux. «On n'est pas naïfs, on sait que c'est un dossier crucial pour le Maroc et d'autres pays de la région», ajoute-t-on de même source. «Sur le Sahara, on a besoin d'être utiles et pragmatiques, c'est un processus qui doit être poursuivi, utiles avec d'autres dans un cadre qui existe déjà». Et de se défendre de «soutenir le Maroc, à tout prix. Il n'y a pas d'exclusive, nous disons que l'autonomie est une des solutions au conflit, c'est la seule proposition qui est sur la table».
Paris cautionne le plan d'autonomie marocain
Le Quai d'Orsay affirme, pour sa part, dans un communiqué de presse : «Nous soutenons depuis longtemps la recherche d'une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. La France soutient également les efforts de Christopher Ross pour poursuivre les négociations entre les parties et appuie le plan d'autonomie marocain, tel qu'il avait été présenté en 2007, qui constitue la base sérieuse et crédible d'une solution négociée.» Mais le forcing sur l'autonomie ne revient-il pas à écarter toute autre solution permettant aux Sahraouis d'exercer leur droit à l'autodétermination, un droit reconnu par de nombreuses résolutions de l'ONU ? «Nous sommes face à une politique de deux poids, deux mesures.
Comment expliquer que la France intervienne militairement au Mali pour sauver la démocratie et protéger son intégrité et, en parallèle, soutienne avec force le Maroc qui a envahi le Sahara occidental et remet en cause le principe de l'intangibilité des frontières», a souligné mercredi le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Saleck. Au sujet de la visite qu'entreprend actuellement dans la région l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, le ministre des Affaires étrangères de la RASD a indiqué : «Nous allons réitérer notre disposition à participer aux négociations pour aboutir à un règlement mutuellement acceptable.»
M. Christopher Ross a indiqué que sa nouvelle tournée, qui doit s'achever le 3 avril, est «consacrée à la recherche d'une solution à la question du Sahara occidental conformément aux résolutions successives du Conseil de sécurité». Il avait en octobre 2012 exprimé sa «forte préoccupation» du statu quo en prévenant que s'il perdurait, «ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région».
Sur le Mali et la situation sécuritaire dans le Sahel, on estime à l'Elysée que le dialogue franco-marocain est «simple, constructif, en phase depuis le début de la crise malienne, et sur son traitement». Et «on espère que le Maroc restera engagé dans les prochaines étapes» du retour à la stabilité au Mali. Concernant la coopération avec les pays du Maghreb, Paris se prononce pour une colocalisation – évoquée à Alger, en décembre –, appuyée sur «un partage d'une chaîne de valeurs». Et de noter que «la France appartient à un espace économique, la Méditerranée occidentale» qui dispose de «compétences complémentaires». «Cette démarche est déjà à l'œuvre avec des partenaires proches, génératrice d'emplois en France et dans les pays du Maghreb», elle a été «évoquée en Algérie en décembre», soutient-on de même source autorisée.
A Alger, François Hollande avait souligné que «la mer Méditerranée (…) nous confère des responsabilités communes» et que «nous avons le devoir de développer des projets qui bénéficient directement aux populations des deux rives». L'UPM doit être, selon lui, «orientée vers la mise en œuvre de chantiers concrets pour les populations riveraines, dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'éducation notamment. C'est ainsi que nous pourrons formuler ensemble un projet politique pour la Méditerranée». François Hollande et son entourage se montrent soucieux d'entretenir des relations équilibrées avec Rabat et Alger. Lors de sa visite officielle au Maroc en décembre 2012, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s'est voulu rassurant envers Rabat pour assurer que «le partenariat entre la France et le Maroc est singulier et n'a rien à craindre d'un dialogue plus étroit entre Paris et Alger». L'Elysée envoie le même signal à Alger.


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