Le président François Hollande a réaffirmé jeudi au roi du Maroc Mohammed VI "son attachement à l'amitié entre la France et le Maroc", à l'occasion de leur première rencontre depuis la prise de fonction du socialiste français le 15 mai. "Le président de la République a réaffirmé son attachement à l'amitié entre la France et le Maroc et souligné son caractère exceptionnel grâce aux nombreux liens entre nos deux pays et nos deux sociétés et la volonté commune de construire un espace euro-méditerranéen", affirme jeudi la présidence française dans un communiqué. Le chef de l'Etat "a salué le processus de réforme démocratique, économique et sociale en cours dans le royaume à l'initiative" du roi, poursuit la présidence, soulignant que "la France se tient au côté du Maroc dans la voie qu'il a choisie de modernisation économique et d'approfondissement de l'Etat de droit". Le monarque chérifien a été reçu par François Hollande à l'Elysée à l'occasion d'une visite privée qu'il effectue en France. Le Maroc est l'allié le plus proche de la France en Afrique du Nord. Le pouvoir de l'ex-président Nicolas Sarkozy avait notamment apporté ces derniers mois un soutien appuyé aux réformes politiques engagées par Mohammed VI dans le contexte des "printemps arabes". Les islamistes modérés du parti Justice et développement ont remporté fin novembre 2011 les législatives anticipées et son responsable Abdelilah Benkirane a été désigné en janvier Premier ministre par le roi. La semaine dernière, la France a réitéré "son appui au plan d'autonomie marocain (au Sahara occidental), qui est la seule proposition réaliste aujourd'hui sur la table des négociations et qui constitue la base sérieuse et crédible d'une solution dans le cadre des Nations Unies". Cette déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero intervenait alors que Rabat venait de retirer sa confiance à Christopher Ross, accusant l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental de mener un travail "partial et déséquilibré", quelques semaines après un rapport des Nations unies critique vis à vis des autorités marocaines. Paris avait toutefois appelé "à un règlement rapide du différend" qui oppose Rabat à Christopher Ross.