La commune de Mahelma, située au sud-ouest d'Alger, est sortie de l'anonymat à la suite d'un fait divers grave : l'assassinat d'une fille, Chaïma. L'affaire a eu plusieurs rebondissements qui ont tenu en haleine la population d'Alger et même au-delà. Une fois la tension née de cet acte criminel disparue, la commune est retombée dans sa torpeur. La localité ne sort de cette situation qui lui est imposée par son enclavement qu'à la faveur des rares visites d'officiels à Sidi Abdallah, où est érigée la nouvelle ville éponyme. Rattachée auparavant à la commune de Zéralda et Koléa, la commune a pris son statut autonome en 1984, avant d'être intégrée en 1997 à l'ex- Gouvernorat du Grand Alger (GGA). La commune, principalement agricole, compte quatre agglomérations (Mahelma le chef-lieu, Sidi Abdellah, Zaâtria et Sidi Bennour). La construction en 2004 de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, placée sous la tutelle de l'EPA-ANSA (Etablissement public pour l'aménagement de l'agglomération nouvelle de Sidi Abdallah), elle-même rattachée au ministère de l'Environnement, a changé la physionomie de la région. Des bâtiments et des équipements sont sortis de terre. L'œuvre de l'architecte, Jean-Jacques Deluz, connaît plusieurs difficultés : les infrastructures de base et les commodités sont absentes, au grand désarroi de la population qui y réside. La cité des «Mille et une nuits» de Sidi Bennour, conçue par le célèbre Suisse, n'est qu'un mirage !