Les présidents de Parlement de l'Union pour la Méditerranée tiendront leur premier sommet les 6 et 7 avril dans la ville française de Marseille. Une quarantaine de présidents de Parlement de l'Union européenne et des pays méditerranéens, dont le président de l'Assemblée populaire algérienne, se réuniront pour un premier «rassemblement politique de haut niveau de l'Union pour la Méditerranée organisé depuis le sommet de Paris, en 2008». Ce rendez-vous, qui semble redonner vie au mécanisme de l'UPM, se donne pour objectif de réactiver le dialogue politique entre l'UE et la Méditerranée. «Tout comme la coopération euro-méditerranéenne repose sur trois éléments que sont les moyens financiers, la mobilité et les marchés, autant le dialogue politique doit se construire autour de trois axes : les peuples, les Parlements et la participation. Pour réussir, la relance du dialogue euro-méditerranéen doit s'articuler autour de la mobilisation de la société civile et des citoyens pour la Méditerranée», soulignent dans un message commun Martin Schulz, président du Parlement européen et président en exercice de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée, et André Azoulay, président de la fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures. Cette rencontre aura lieu en marge d'un grand forum regroupant pas moins de 1000 organisations et institutions de la société civile des pays de l'Union pour la Méditerranée organisé par la fondation Anna Lindh dans la même ville de Marseille, et ce, du 4 au 7 avril. Sous le titre un «Vent de citoyenneté doit souffler en Méditerranée», le message commun signé par Martin Schluz et André Azoulay se veut un appel à une meilleure compréhension et entraide entre les deux rives de la Méditerranée. «La Méditerranée est tiraillée entre le renouveau et la crise. Les nouvelles réalités politiques, sociales et culturelles s'installent avec difficulté. Du nord au sud, l'attente et l'incertitude sont palpables et aucun cap clair n'est encore tracé», est-il noté dans ce message. Ce dernier s'interroge aussi sur l'existence d'une volonté politique réelle pour qu'un nouvel élan voie le jour en Méditerranée, dans un contexte de changement de régimes dans des pays de la rive sud de la Méditerranée. «Une chose est sûre au regard des événements qui ont ébranlé les sociétés de la région : les structures gouvernementales et autres formes traditionnelles d'autorité locale doivent être remises entre les mains des citoyens et avoir pour centre de leurs préoccupations ces mêmes citoyens… Les régimes axés sur le maintien de l'ancien ordre sont voués à l'échec», dit encore le message des deux responsables en ajoutant ce slogan : «Le partenariat méditerranéen doit être pensé pour les citoyens, émaner des citoyens et aboutir aux citoyens.»