Ma Ahla da Achia ! (Quelle superbe soirée !) telle était le qualificatif de la soirée du chanteur de charme, El Ghazi - ayant brillé dans les années 1970 -, jeudi soir, à la salle Ibn Khaldoun. Et ce, après une longue absence loin de la scène artistique, qui aura duré douze ans. Aussi, l'auteur de Ma Ahla da Achia amorcera un come-back tonitruant. La preuve ! Une grande standing ovation que lui réservera un public complètement acquis à son art pas du tout mineur ou de has been et bien que réduit. Ce fut un concert « privé » et chaleureusement familial célébrant les retrouvailles. D'emblée, El Ghazi se verra recevoir un bouquet de fleurs soulignant sa bienvenue. El Ghazi, ayant pris de « bouteille », un faux air de l'acteur américain Jon Voight, une guitare en bandoulière, gaucher, la rock attitude avec la « banane » grisonnante, celle des vieux brisquards du rock, étrennera son récital avec Babor et embrayera subito presto avec son tube l'ayant révélé Ma Ahla da Achia revisité de par une version hispanique et latino. Ce fut une belle sérénade au clair de lune et nostalgique. Une bluette dédiée aux fans de Béjaïa chantée en chœur avec lui et avec en guise d'encouragements des youyous ! Ambianceur, El Ghazi tirera son bon public de sa léthargie avec Li Yabka Wahdou, un paso doble, H'mam Jani, des reprises du répertoire d'expression kabyle comme Avava Inouva ou encore Sh'dhah, Sh'dhah a Taoues. En agitateur de talent, El Ghazi présentera Réda Sika, un jeune chanteur et instrumentiste faisant dans le gypsy-flamenco qui interprétera deux titres personnels. El Ghazi fera un duo avec une fillette, Zina, qui s'est avérée une graine de star. Le crooner El Ghazi bouclera son show avec un bis repetita de Ma Ahla da Achia, au grand bonheur de son auditoire s'étant éclaté en dansant.