L'initiative a été unanimement saluée. La constitution de banques de sang est nécessaire. Le don du sang bénévole et anonyme» a été, samedi dernier, le leitmotiv revenant dans la bouche de M. Achour Oumokhtar, président de l'association de wilaya de Tizi Ouzou des donneurs bénévoles de sang (ADBS), lors d'une rencontre sur ce thème organisée conjointement avec l'association scientifique Trait d'Union du village At Maâlem, dans la commune d'At Bouaddou (daïra de Ouadhias, au sud de Tizi Ouzou) et le Centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU Nedir Mohamed, représenté par Mme le Docteur Cheriet. Organisée à l'occasion de la célébration de la «Journée maghrébine du don du sang», intervenant le 30 mars de chaque année, la rencontre a eu lieu dans l'enceinte du foyer de jeunes d'At Maâlem, devant une nombreuse et intéressée assistance, majoritairement jeune, ainsi que des autorités locales, en plus des donneurs bénévoles de plaquettes de sang venus de différentes localités de la wilaya (Boghni, Ouaguenoun, Draâ Ben Khedda, Matkas, Tizi Ouzou, etc.). Cette activité, initiée par l'association Trait d'union, a été une opportunité pour le président de l'ADBS, ancien hospitalier ayant exercé dans des hôpitaux d'Algérie aujourd'hui en retraite, et au Dr Cheriet, spécialiste dans ce domaine au CTS pour démontrer les bienfaits de donner son sang, «car cela régénère les cellules sanguines et procure en plus une satisfaction morale incomparable d'avoir à sauver une vie, parfois des vies d'enfants…», dira Mme Cheriet, citant l'exemple de M. Oumokhtar qui continue à donner du sang même à 70 ans. Elle invite cependant ceux qui se savent malades à ne pas donner leur sang, même si le risque de contaminer les autres par cet acte n'existe pas, car un contrôle rigoureux est assuré d'abord au CTS ensuite au Centre Pasteur à Alger. Et puis, ceux qui se soupçonneraient atteints du VIH (virus de l'immunodéficitaire acquis) ou autre maladie, peuvent se faire dépister à tout moment et gratuitement au centre spécialisé, en activité permanente à la clinique de M'douha (Tizi Ouzou) relevant du CHU. Les deux conférenciers ont insisté encore sur la nécessité de «toujours garder l'anonymat dans le don du sang, d'être régulier à ce noble acte, tout à fait bénévole. Un homme de 18 à 65 ans, peut donner du sang jusqu'à 5 fois par an, alors que la femme peut le faire aussi 3 fois par an», ont expliqué les conférenciers, précisant qu'il est impératif de toujours «s'organiser et penser à se constituer des banques de sang dans l'éventualité de catastrophe naturelle ou d'accident à grande échelle dans la vie de toute société, ce qui n'épargne aucune contrée lorsque cela arrive. C'est surtout en ces moments cruciaux que nos hôpitaux ont un besoin immédiat d'y faire face», diront les conférenciers invitant enfin les animateurs de l'association Trait d'union à lancer désormais leur comité de donneurs bénévoles de sang pour la daïra de Ouadhias.