La peintre autrichienne Sylvie Proidl aime les couleurs naturelles, celles-là même qu'inventent la vie et les écosystèmes pour répondre à des besoins ou tout simplement pour donner du plaisir. C'est ce qu'offrent à voir « Les jardins heureux » (intitulé de son exposition) qu'elle a transplantés depuis mercredi après-midi à l'hôtel El Aurassi. Le vernissage de cette rétrospective, qui durera jusqu'au 29 avril, a eu lieu en présence de Chérif Rahmani, le président de la fondation Déserts du monde et de Thomas Michael Baier, l'ambassadeur d'Autriche à Alger. Ces peintures, dont les paysages représentent des vues des Caraïbes, du Pacifique et d'Amérique centrale, sont amalgamés à des pictogrammes du désert algérien. Ils expriment également un souci de participation à la sauvegarde de l'environnement dont l'artiste peintre est allée dénicher le ton des huiles dans l'exubérance des forêts équatoriales et tropicales ou dans l'immensité ocre du Sahara. Mme Proidl vit et travaille à Vienne où elle a fait ses études à l'université des arts appliqués. C'est dans cette capitale qu'elle a exposé le plus souvent ses œuvres depuis 1994. Elle a également parcouru le monde pour aussi bien donner à voir ses créations que pour y chercher l'inspiration.