Non, ce n'est pas le titre d'une nouvelle création théâtrale mais bien le sentiment de consternation de l'homme de théâtre, Maamar Benberrou, à propos du «traitement infligé aux jeunes comédiens». L'ancien comédien et créateur s'exprimait lors de l'émission de la radio locale de samedi dernier qu'animait le journaliste Abdelkrim Houari, en présence d'Abdelhamid Kaddouri et Abdelkader Horr, comédiens et animateurs de théâtre. «Au cours de mes visites au complexe culturel «Larbi Tebessi de Chlef, j'ai pu constater que les jeunes talents du théâtre ont beaucoup de difficultés à s'épanouir et à se mettre à niveau par rapport aux formations des autres wilayas. Ils ne travaillent qu'avec des moyens rudimentaires, faute d'équipement et d'accessoires nécessaires», a-t-il regretté. Il a dénoncé «l'inégalité dans l'attribution des subventions étatiques, estimant que les clubs de football reçoivent plus d'argent que les associations de théâtre qui en sont anormalement privées». Ne dit-on pas «donnez-moi un théâtre et je vous donnerai un peuple éduqué...». Une phrase qu'il a fait sienne pour souligner l'importance que revêt, à ses yeux, cette activité culturelle dans la vie locale. Par ailleurs, l'intervenant et ses compagnons, qui étaient à la fois producteurs et acteurs, ont abordé la période faste du théâtre dans la région, en particulier avant le séisme de 1980 et au début des années 90. Quant à Hamid Kaddouri et Abdelkader Horr, ils ont fait part «de l'expérience réussie du groupe théâtrale, malgré la situation difficile qui prévalait à l'époque».