Près de 1400 personnes ont participé, durant trois jours, aux 9es journées scientifiques et techniques organisées par Sonatrach. Les 9es journées scientifiques et techniques (JST) de Sonatrach ont pris fin hier à Oran. Malgré une conjoncture défavorable, marquée par une actualité qui pèse sur les esprits à cause des affaires de corruption qui ont entaché certains contrats passés avec des firmes étrangères, le rassemblement, qui a regroupé près de 1400 participants durant trois jours au Centre des conventions d'Oran, a démontré que la compagnie recèle des potentialités qui lui permettront de surmonter l'épreuve actuelle. Le potentiel de Sonatrach en matière de ressources humaines est énorme. Alors qu'auparavant, les JST étaient organisées tous les deux ans, la crise de 2010, qui avait donné lieu au limogeage de la direction générale, avait arrêté l'élan puisque les dernières JST remontent à 2008. Reportées à plusieurs reprises, les 9es JST ont finalement eu lieu cette semaine, les 8, 9 et 10 avril, avec trois ans de retard. L'année qui marque le cinquantenaire de la création de la compagnie nationale des hydrocarbures a été considérée comme le moment propice pour relancer un événement qui permet à beaucoup de jeunes ingénieurs et cadres de différents profils d'émerger à l'occasion de la présentation de communications dans les séances orales (une quarantaine) ou les tables rondes au nombre de 7. Selon les statistiques des organisateurs, près de 53% des participants provenaient de la compagnie et de ses filiales, 25% étaient issus des milieux universitaires et des centres de recherche nationaux et étrangers et 23% des participants activent dans le secteur de l'énergie. Pour ne pas oublier l'histoire de ces JST, Sonatrach a tenu à rendre hommage, lors de la séance d'ouverture dimanche soir, à Abdelhak Bouhafs, l'ancien PDG qui avait lancé la première édition de ces JST en 1994. Présent à cette rencontre, Abdelhak Bouhafs a témoigné que lors de la première édition, il avait vu dans la participation des cadres «l'émergence d'un esprit d'appartenance à un groupe pétrolier et la fierté d'être associés et de participer à un projet d'avenir pour leur entreprise». Abordant la question de l'innovation qui était le thème central, il a estimé qu'«il ne faut pas cependant oublier que l'innovation technologique et sa mise en œuvre est l'affaire des ressources humaines». «C'est la première richesse de l'entreprise», a-t-il ajouté. De grands thèmes d'actualité ont été abordés dans les sessions orales et le niveau des débats était élevé. L'environnement énergétique international et les défis qui se posent à l'Algérie, le marché du gaz à l'heure des incertitudes pour un pays exportateur comme l'Algérie avec l'émergence du gaz de schiste, l'engineering de production, la stratégie et le management, la relation entreprise-université, la politique de maintenance, la fiscalité pétrolière et gazière, notamment celle appliquée aux hydrocarbures non conventionnels, la modélisation énergétique en rapport avec le modèle énergétique, la cyber-sécurité, le management des projets exploration – production ,exploration des ressources non conventionnelles, pétrochimie, énergie renouvelables... Le thème, peut-être le plus important actuellement et traité le dernier jour, est celui du «transfert intergénérationnel des savoir-faire, métiers et mémoire d'entreprise». C'est peut-être le plus grand défi actuel de l'entreprise, comment partager les connaissances et le savoir et assurer la relève entre deux générations afin de pérenniser l'entreprise avec tous ces acquis vu la grande concurrence qui existe dans le secteur de l'énergie. Mais il faudrait que le management s'implique surtout. Rendez-vous a été donné pour la dixième édition qui aura lieu en avril 2015.