«Toutes les constructions illicites et autres extensions devraient être démolies dans les communes», vient d'instruire le wali aux chefs de daïra et aux maires des 42 communes de la wilaya, nous apprend un communiqué officiel. Le but est d'éradiquer les baraques et autres constructions érigées au mépris de la réglementation, notamment le code de l'urbanisme. Tiaret, à l'instar de beaucoup de régions du pays, qui a pu en l'espace d'une décennie extraire ses ceintures de la misère de par le bénéfice de beaucoup de programmes liés à la résorption de l'habitat précaire (RHP), a quand même laisser croître, complicités à quelque niveau que ce soit aidant, de nouveaux campements à l'exemple de ce qui se passe à Karman, proche banlieue de Tiaret, voire «Zaaroura» ou «Oued Ettolba», pour ne citer que les cités du chef-lieu de wilaya. La décision du wali sera-t-elle pour autant appliquée cette fois-ci ? L'anarchie urbanistique a pris des proportions alarmantes, d'une part, et d'autre part, comment des milliers d'extensions ont été indûment indexés à certaines habitations. Dans le cadre des attributions dévolues à la police d'urbanisme dont les infractions liées à l'environnement, il a été enregistré, en mars dernier, pas moins de 96 affaires, nous apprend un communiqué de la sûreté de wilaya. 33 affaires, est-t-il précisé, concerne la construction sans permis de construire alors que trois constructions illicites furent détruites sur ordre des pouvoirs publics (administration). Un bilan peu flatteur en comparaison de l'immensité du fléau. A l'opposé, des citoyens, qui ne semblent pas avoir bien saisi le sens de la loi 08/15, viennent de saisir les autorités pour une éventuelle régularisation. Une approche loin de valoir l'adhésion des pouvoirs publics (DUC et AFWIT compris).