Lorsqu'il a débarqué à la fin de l'année 1999 en Algérie, après 30 ans d'absence, pour prendre le ministère de l'Energie et des Mines, suite à une proposition de son ami Abdelaziz Bouteflika, Chakib Khelil avait ramené dans ses bagages un «expert» américain du nom de Bob Pleasant. Il a été présenté comme un ancien expert juridique de la Banque mondiale, mais ne figure dans aucun des organigrammes de cette institution. L'homme va jouer un rôle important dans Sonatrach. Jusqu'à son départ, en 2010, dit-on, il rédigera tous les textes juridiques de la société et de ses filiales. Le plus grave n'est pas là. C'est lui, en effet, qui a rédigé la loi sur les hydrocarbures proposée en 2005 par Chakib Khelil qui bradait le pétrole algérien aux multinationales et qui a été lâchement et honteusement adoptée par l'APN. Pour ce travail, Bob Pleasant a encaissé 2 millions de dollars. En outre, un bureau d'experts canadiens a encaissé 600 000 dollars pour avoir seulement donné son avis sur le projet de loi. C'est dire comme si Chakib Khelil ne faisait plus de différence entre son argent et celui du peuple algérien. L'Américain est aussi connu pour avoir «conseillé» des pays latino-américains qui voulaient se lancer dans la recherche pétrolière, et uniquement la recherche.