-OPEP : les pays de l'OPEP envisagent de convoquer une réunion extraordinaire pour analyser la chute des prix du brut sur les marchés internationaux, a indiqué le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramírez. «Nous sommes en train de nous consulter pour savoir si nous allons ou non convoquer une réunion extraordinaire de l'OPEP», a-t-il déclaré à la presse jeudi. «Nous constatons qu'il existe une offre de pétrole trop forte sur le marché et l'économie est si faible que cela se combine pour provoquer une chute des prix. Nous croyons, comme nous l'avons dit, qu'il faut que le prix se maintienne à un plancher de cent dollars le baril», a-t-il ajouté. L'OPEP, qui produit 35% du pétrole mondial, prévoit une demande de 89,66 millions de barils par jour en 2013. -Réunion FMI-BM : le groupe du G24, qui réunit pays émergents et en développement, a insisté jeudi sur son inquiétude concernant les «retombées négatives» des politiques anticrise des grandes Banques centrales. «Nous appelons les pays développés à prendre en compte les retombées négatives des périodes prolongées de politiques monétaires non-conventionnelles, sur l'inflation, la volatilité des flux de capitaux et les prix des matières premières», a indiqué ce groupement informel dans un communiqué publié en marge de l'assemblée générale FMI-Banque mondiale. Depuis le déclenchement de la crise, les banques centrales de plusieurs pays riches, notamment la FED aux Etats-Unis et la BCE en Europe, sont engagées dans une politique coûteuse mêlant rachat d'actifs et abaissement des taux d'intérêt afin d'injecter des liquidités et éviter un resserrement du crédit. Tout en saluant ces mesures, le FMI en a identifié de possibles «effets pervers» pour certains pays émergents, déstabilisés par l'afflux de capitaux et l'appréciation de leur monnaie. Regroupant des pays d'Amérique latine, du Moyen-Orient et d'Afrique, le G24 a par ailleurs de nouveau déploré que la réforme de la gouvernance du FMI, rééquilibrant l'institution au profit des émergents, ne soit toujours pas entrée en vigueur. «Nous réaffirmons l'importance de (...) donner du crédit aux efforts actuels visant à améliorer la légitimité et l'efficacité du FMI», a indiqué le G24 dans son communiqué. Votée en 2010, la réforme de la gouvernance du Fonds est suspendue depuis plusieurs mois à une ratification parlementaire aux Etats-Unis, qui disposent d'un droit de veto de fait. -Transparency International : l'ONG Transparency International a appelé jeudi les ministres des Finances des pays du G20, réunis à Washington, à s'attaquer au secret bancaire en soutenant un système d'échange automatique de données bancaires à travers le globe. «Le G20 doit continuer à (...) soutenir les dispositions en faveur d'un échange automatique d'informations fiscales», a estimé l'organisation dans un courrier adressé aux 20 ministres des principaux pays riches et développés qui se réunissent jeudi et vendredi dans la capitale américaine. A l'heure actuelle, de nombreux pays ont accepté un système d'échange d'informations «à la demande» et conditionnées à l'obtention d'informations précises (nom du déposant, de la banque...) qui freinent la lutte contre l'évasion fiscale. L'Union européenne a récemment convaincu plusieurs de ses Etats-membres, dont le Luxembourg, d'adopter un tel mécanisme. «Cette année, une série de mesures ont été prises au niveau européen. C'est maintenant au G20 dans son intégralité de préserver cette élan en faveur d'une réforme financière mondiale», a ajouté l'organisation dans un communiqué. Dans sa lettre, l'ONG appelle également les ministres du G20 à mettre en place un mécanisme permettant d'identifier «les propriétaires réels» de compagnies installées dans des paradis fiscaux afin qu'ils ne puissent plus échapper au fisc.