Un «nouvel ordre mondial», c'est ainsi qu'a qualifié le Premier ministre britannique les décisions prises par les dirigeants G20 lors du sommet de Londres ce jeudi. Des engagements ont été pris pour réguler le système financier et restaurer la confiance. Le G20 a pris en compte également les attentes des pays émergents et en développement. En effet, le sommet du G20 a débouché sur des décisions historiques prises à l'unanimité par les 20 pays participants. Ce sommet a donné lieu à un communiqué final, où toutes les décisions prises étaient énumérées. Selon les termes de ce communiqué, les dirigeants des grands pays développés et émergents se sont «réunis pour affronter le plus grand défi auquel fait face l'économie mondiale dans les temps moderne». Les ressources financières du Fonds monétaire international ont été triplées pour atteindre ainsi 750 milliards de dollars. Cette institution est autorisée à émettre des droits de tirages spéciaux (DTS) pour 250 milliards de dollars et à vendre de l'or. De leur côté, les banques multilatérales de développement de type BERD ou Banque interaméricaine de développement ajouteront un total de 100 milliards de dollars. Au total, ce sont 1100 milliards de dollars qui ont été mobilisés. Le G20 chiffre à 5000 milliards de dollars d'ici à fin 2010 le montant des sommes injectées dans l'économie mondiale. Pour rétablir la confiance, la croissance et l'emploi, le système financier sera rétabli, le groupe des 20 s'engage à «ne pas pratiquer de dévaluation de ses monnaies à des fins de concurrence, de renforcer la supervision financière et de la régulation». Les prises de risques excessives seront ainsi découragées et de nouveaux principes «exigeants» sur la rémunération des banquiers seront mis en œuvre. Le G20 va «agir» contre les juridictions non-coopératives, dont les paradis fiscaux. Ainsi, «l'ère du secret bancaire est terminée». Les règles comptables vont être améliorées et les agences de notation seront davantage encadrées, notamment pour éviter «d'inacceptables conflits d'intérêts». Renforcement des institutions financières Outre le renforcement de leurs moyens, le G20 veut «réformer le mandat, le champ d'action et la gouvernance de ces institutions comme le FMI ou la Banque mondiale, et promet de terminer d'ici à janvier 2011 une révision des quotas du FMI». Les dirigeants de ces institutions seront désignés également de manière «ouverte, transparente et basée sur le mérite». Par ailleurs, le G20 réaffirme qu'il «s'empêchera d'élever de nouvelles barrières» protectionnistes, et cela jusqu'à la fin 2010, et reste engagé à «atteindre une conclusion ambitieuse et équilibrée du cycle de développement de Doha». S'agissant de l'aide aux pays pauvres, le G20, tout en reconnaissant «l'impact disproportionné sur les personnes vulnérables dans les pays les plus pauvres» et «la dimension humaine de cette crise», s'engage à fournir des ressources supplémentaires. A la lumière de ces décisions, les marchés boursiers internationaux ont enregistré depuis jeudi une reprise remarquable. Le prochain sommet du G20 se tiendra en septembre à New York.