Après une attente qui a duré plus de cinq mois, depuis les élections locales de novembre 2005, les habitants du versant est de la commune d'Aït Yahia Moussa reviennent à la charge et relancent les revendications sociales de leur village. La coordination des comités de villages d'Iâlallen, de Tizra Aïssa et d'Ighil Elbir vient ainsi de formuler les principales préoccupations des citoyens de la région qu'ils ont transmises au nouveau wali de Tizi Ouzou. « Nous avons arrêté les revendications de notre population et seront remises prochainement au wali pour essayer de trouver une issue à la situation difficile que nous vivons », a affirmé Boussaâd S., membre du comité de village d'Iâllalen. En se rendant compte que la nouvelle APC élue n'est pas en mesure de venir à bout de la situation critique que vit la population, les représentants de ces villages ont décidé de s'adresser directement au premier magistrat de la wilaya pour tenter de trouver une solution aux problèmes rencontrés dans la région. A cet égard, outre le document contenant ces revendications, la coordination des comités de ces villages demande également une audience avec le wali pour débattre de la situation générale. Concernant les préoccupations de ces populations, la coordination réclame, en premier lieu, la réouverture du bureau de poste sis à Tizra Aïssa. « Ce bureau de poste a été fermé depuis plusieurs mois pour des raisons sécuritaires, mais maintenant que le calme est revenu, nous ne voyons pas pourquoi il n'est pas rouvert », dira le représentant d'Iâllalen. Pour rappel, la direction des P et T a procédé à la fermeture des bureaux de postes sis dans les villages d'Aït Yahia Moussa pour leur éviter d'être la cible des groupes armés qui ont toujours été présents dans la région. Le problème d'approvisionnement en eau potable se pose avec acuité pour ces villages. En fait, la réalisation d'une nouvelle station d'alimentation, sise dans la rive de Kentidja, n'a pas pu mettre fin au calvaire des villageois, puisque l'un des forages qui alimentent la région est à l'arrêt depuis plus de 4 mois, suite au conflit qui oppose l'Algérienne des eaux (ADE) au propriétaire du terrain, où l'ouvrage a été réalisé. A ce sujet, les comités de villages craignent que « le problème perdure et c'est la population qui risque d'être privée d'eau avec l'arrivée de l'été ». Enfin, l'état totalement dégradé du chemin communal qui relie ces villages au chef-lieu communal constitue cette autre pomme de discorde qui révolte toujours les villageois. « Le chemin est impraticable et l'APC n'est pas en mesure de prendre en charge sa réfection. En revanche, nous interpellons le wali pour débloquer le budget nécessaire à cet effet », dira encore un membre de la coordination des comités de village.