En dépit de l'arsenal juridique et le renforcement de la réglementation pour les infractions à caractère économique, les atteintes à l'économie nationale constituent un phénomène en hausse. Pas moins de 134 affaires de ce genre ont été traitées par les services de la direction régionale de la Douane d'Oran dont les amendes globales ont atteint les 1 479 milliards de centimes. Parmi ces affaires, 13 infractions sont liées au transfert illégal de capitaux. Plusieurs méthodes sont utilisées pour faire sortir d'importantes sommes d'argent. La première consiste à changer au marché parallèle des fonds en dinars, à les remettre à des réseaux de passeurs. La technique de la surfacturation, moins risquée que la précédente, serait cependant plus usitée. L'opérateur, sous prétexte d'importer des équipements ou des matières premières, organise des opérations d'achats. Il suffit juste de procéder à des surfacturations pour permettre aux fonds d'être transférés à l'étranger. Durant la même période, 63 affaires de fausse déclaration, 26 affaires de non-paiement de droits douaniers, 6 affaires relatives à de faux documents de dédouanement et 3 affaires d'infraction au change ont été enregistrées. Ce genre d'escroquerie prend de l'ampleur et continue d'engendrer des pertes importantes au Trésor public et des préjudices à l'économie nationale et la société. Ces crimes, appelés aussi infractions douanières, ont toujours fait l'objet d'une lutte par les services concernés. L'ouverture économique et l'absence de mécanismes de contrôle ont favorisé l'émergence de nouvelles formes de crimes économiques selon les experts.