A Constantine, le faux bond de l'UNPEF a épargné hier les deux paliers inférieurs du mouvement de grève auquel avait appelé l'intersyndicale de l'enseignement et donc seuls les lycées ont été touchés. Le taux de suivi de 2,32% livré par les services de la direction de l'éducation a été qualifié, cependant, de ridicule par le représentant local du CNAPEST. Ce dernier a estimé à 65% la moyenne de la participation à travers les établissements du secondaire. A Béjaïa, la grève a été largement suivie, selon le constat des syndicalistes qui avancent des taux dépassant les 80%. Moins selon l'administration qui, elle, parle de près de 60% de suivi, tous paliers d'enseignement confondus. Dans un communiqué transmis à notre rédaction la veille de l'action de protestation, le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE) de la wilaya de Béjaïa, une des composantes de l'intersyndicale, considère que « les contacts préliminaires avec le ministère de l'Education nationale ne sont qu'un simulacre de dialogue ».. Contrairement aux derniers mouvements des enseignants de l'éducation, celui d'hier n'a été suivi que partiellement par le personnel concerné à Chlef. Le représentant du CNAPEST parle d'une participation de 57% alors que la direction de l'éducation fait état d'un taux de suivi de 2,99%. Toujours est-il que la grève a été en partie suivie par les enseignants des trois paliers, comme nous avons pu le constater hier. Autre image à Aïn Defla où le taux de suivi de la grève a atteint 0,68% pour l'ensemble du personnel éducatif tous paliers confondus, selon les sources de la direction de l'éducation à Aïn Defla. Par ailleurs, d'aucuns ont commenté le peu de suivi de la grève par le ras-le-bol des enseignants après les dernières mesures de retrait sur salair. Par contre, à Boumerdès la grève a connue une adhésion « satisfaisante » selon le Cnapest qui, en avançant le taux de suivi de 80% pour les établissements du secondaire et de plus de 50% pour les autres paliers, « se félicite de la réussite de cette action ». La direction de l'éducation, elle, estime que 15% seulement des personnels du secteur ont répondu à l'appel des syndicats auquel a fait, cette fois-ci, défection l'UNPEF, qui avait appelé les travailleurs à continuer à ne pas adhérer au mot d'ordre lancé par ses ex-compagnons de lutte. A. L., A. Y., K. O., M. S., N. N.