D'aucuns préconisent de continuer les travaux de nuit pour accélérer la réhabilitation des routes et mettre fin au calvaire des citoyens. Il y a plus de deux mois, le wali avait déclaré, à travers les ondes de la radio locale, que le mois de juin sera celui de la réhabilitation de toutes les routes du chef-lieu de la wilaya, éventrées depuis presque une année par une entreprise privée chargée de rénover les réseaux de canalisation des eaux à Souk Ahras. «Nous présentons nos excuses à la population locale et promettons l'achèvement des travaux le mois de juin », avait-il annoncé. Un mois nous sépare de cette date butoir et les routes du centre-ville sont, dans leur majorité, dans un état lamentable. Lors de la première session de l'APW, un seul élu, en l'occurrence Noureddine Mosbahi, en a parlé avec les mots qu'il fallait. «N'a-t-on pas les moyens de continuer les travaux de nuit pour accélérer la réhabilitation des routes et mettre fin au calvaire des citoyens ?» s'est-il demandé devant ses pairs, avant de rappeler que la situation deviendra plus délicate avec la saison des grandes chaleurs. Nous y sommes presque et la situation n'a pas changé d'un iota. Des chauffeurs de taxi questionnés à ce sujet, ont déclaré à l'unisson que si la situation dure au-delà du mois de juin, une action commune sera entreprise pour mettre fin à ce «désastre programmé». L'un d'eux a tenu les propos suivants : «Ca ne peut pas durer longtemps, et c'est nous qui irons dire leurs quatre vérités aux responsables (…) ; depuis le lancement de ces travaux qui s'éternisent, nous partageons nos recettes avec les mécaniciens et les tôliers.» Des associations se concertent pour se joindre à une action imminente. «Il est grand temps de mettre fin à cet affront à l'encontre d'une population qui fait preuve d'une grande patience», nous lance l'un des représentants de la société civile. Les rues de l'ALN, Victor Hugo, Amirouche, Ben Badis, Djebar Amor, Braktia Abderrahmane, Frantz Fanon, Pasteur, Sainte- Monique, pour ne citer que celles-ci, sont, jusqu'à l'heure où nous rédigeons ce papier, témoins de l'insouciance des autorités locales.