Jamais, depuis son lancement au mois de juin 2008, le téléphérique de Constantine n'a connu une période d'arrêt aussi longue. Presque deux mois de fermeture, qui ne sont pas passés sans soulever des interrogations parmi des passagers las d'attendre une reprise tant attendue. Des rumeurs folles ayant fait le tour de la ville, depuis quelques semaines, ont fait état d'une importante panne découverte dans les installations de l'une des stations. Une question qui a soulevé des inquiétudes auprès des citoyens. Il faut dire aussi que faute de communication et d'informations officielles, c'est la rumeur qui fait des siennes. Pourtant, lors d'une rencontre à la mi-avril avec Abdelhamid Kharchi, PDG de l'entreprise de transport urbain de Constantine (ETUC), qui gère le téléphérique, ce dernier avait tenu à rassurer tous les Constantinois, réfutant toutes les rumeurs concernant la sécurité sur les équipements, qui demeurent sous contrôle permanent conformément aux normes internationales. «Aucune panne n'a été signalée, ni dans les 33 cabines, ni dans les stations», avait-il affirmé. Le même responsable qui avait tenu à préciser que son entreprise a décidé de mener des opérations de révision générales plus poussées sur les trois stations, avait avancé que le téléphérique devait reprendre à partir du 20 avril dernier. Les jours ont passé et les Constantinois habitant les cités de la banlieue nord de la ville continuent toujours de souffrir tous les jours à la recherche d'un moyen de transport. Finalement, il s'avère que cet arrêt se prolongera encore pour une durée non encore précisée. Aux dernières nouvelles, l'on saura auprès du PDG de l'ETUC qu'une équipe de techniciens de l'entreprise Suisse Garavanta, fournisseur des équipements, sont arrivés jeudi dernier à Constantine pour contrôler et évaluer les travaux de maintenance effectués. «Suite aux constats établis par des professionnels de la sécurité, il a été décidé de prolonger les délais des travaux afin de se conformer aux mesures de sécurité lors de la remise en exploitation par les techniciens de l'entreprise», a expliqué le PDG de l'ETUC qui précisera qu'il s'agit juste de quelques retouches et tests à faire dans ce programme de révision et d'entretien prévu durant un mois. En attendant une éventuelle reprise, dont la date n'a pas été fixée, les Constantinois sont appelés à prendre leur mal en patience.