Taleb Abderrahmane de Mohamed Rebah Jeune révolutionnaire algérien, étudiant en chimie, Taleb Abderrahmane avait quitté les bancs de la faculté d'Alger pour se consacrer à la cause nationale. Né le 5 mars 1930 dans une famille modeste de La Casbah, il rejoint le maquis en 1956, dans la Wilaya III. Puis, suite à l'attentat du 10 août 1956, à la rue de Thèbes (Casbah), perpétré par des ultras de l'Algérie française contre des familles algériennes, l'étudiant en chimie est affecté à la Zone autonome d'Alger pour fabriquer des explosifs dans des laboratoires de fortune. Arrêté en juin 1957 au sud de Blida, il est condamné à mort et guillotiné le 24 avril 1958, à l'aube, à la prison de Serkadji (Haute Casbah). Le jeune chimiste de la Révolution avait à peine 28 ans. Aujourd'hui, il repose au carré des Martyrs, dans le cimetière d'El Alia. Editions Apic (Alger), 2013 - 100 p - 500 DA.
Les dernières vendanges de Mouloud Achour Après une première publication en 1975 (SNED), ce récit du journaliste et écrivain, Mouloud Achour, revient sur les rayonnages des librairies. Nous sommes au lendemain de l'indépendance et le pays est à reconstruire. A 35 ans, Merzak Khalaf, ancien combattant de la Révolution, se voit confier les rênes d'un domaine agricole. Le cœur meurtri par la perte de Tassadit, son amour de jeunesse, fauchée par une balle durant la guerre, ce trentenaire prend ses nouvelles fonctions avec appréhension. Héritée du système colonial, cette exploitation va à vau-l'eau. Le matériel agricole a rendu l'âme et les caisses sont presque vides du fait des malversations de Khellil, comptable indélicat, et de la complicité des ouvriers. N'écoutant que son courage, le nouveau directeur décide de donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Réussira-t-il à remettre les pendules à l'heure ? Editions Casbah (Alger), 2012 - 260 p - 500 DA.
Les Français d'Algérie de Pierre Nora De 1958 à 1960, Pierre Nora, historien et académicien français, a enseigné l'histoire au lycée Lamoricière d'Oran. Aussitôt retourné en France, il écrit un essai intitulé Les Français d'Algérie paru dans France Observateur, le 27 octobre 1960, sous le titre «J'étais professeur en Algérie». Cette publication connaît aujourd'hui un nouveau souffle. Elle a été revue et augmentée dans sa nouvelle mouture de 2013. À l'époque, Pierre Nora avait eu la dent dure contre Albert Camus (1913- 1960) et Germaine Tillion (1907-2008). Un demi-siècle plus tard, l'ancien enseignant d'histoire fait son mea culpa : «Ma sévérité de jugement à l'égard d'Albert Camus et de Germaine Tillion, icônes du progressisme libéral, fit en particulier scandale…» (Préface). Une lettre inédite de Jacques Derrida et les principales critiques du moment, parues dans la presse, enrichissent cet ouvrage. Editions Hibr (Alger), 2013 - 340 p – 650 DA.