Le gouvernement vient de sceller la nouvelle politique nationale du médicament en prenant des mesures en faveur de la promotion et de la généralisation de l'utilisation du médicament générique. Dans un communiqué rendu public hier, il a souligné avoir engagé toutes les procédures réglementaires nécessaires pour encourager le recours au générique. L'Exécutif compte par ces mesures incitatives non seulement vulgariser l'utilisation du générique, mais aussi attirer les opérateurs économiques à investir dans ce créneau. En effet, tout investisseur désirant produire « effectivement et rapidement » les médicaments génériques bénéficieront d'une manière graduelle d'importants avantages. Le type d'avantages n'a pas été précisé dans le communiqué. Le Conseil du gouvernement a rappelé que 76% des besoins de l'Algérie en médicaments sont importés et que la production nationale ne représente que 24%. En favorisant l'utilisation du générique, le gouvernement entend également réduire un tant soit peu la facture du médicament. Car le générique coûte moins cher et a les mêmes effets thérapeutiques. Le gouvernement a annoncé, en outre, que la production des sérums et vaccins par le nouvel Institut Pasteur d'Algérie « sera soutenue » par l'Etat dans le cadre de la coopération Sud-Sud et « avec l'appui » du budget public. Sur le chapitre de la sécurité sociale, le gouvernement a assuré que de nouvelles mesures interviendront « bientôt » pour mettre un terme « aux différentes formes de trafic qui se sont développées autour de la politique de la sécurité sociale ». Trafic qui s'opère notamment sur les vignettes. Les nouvelles mesures à venir toucheront également le tiers payant. A travers ces différentes mesures, le gouvernement entend « protéger les équilibres du dispositif de la sécurité sociale à moyen et long termes ».