Le directeur de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, M. Mohamed Nibouche, a annoncé que le ministère arrêtera des mesures sévères et coercitives à l'encontre des opérateurs économiques qui ne respectent pas les décisions du ministère, concernant la commercialisation des produits pharmaceutiques. Dans une conférence de presse, hier, au siège du ministère, M. Nibouche a indiqué qu'il a été enregistré des pratiques illicites “en violation des règles de la concurrence énoncées par la loi. Des ventes concomitantes, des ventes sans facturation et des ventes promotionnelles de médicaments et produits pharmaceutiques ont aussi été constatées”. Le ministère, dira le responsable, a élaboré une politique applicable à partir de janvier prochain, pour la généralisation et l'élargissement de l'utilisation des médicaments génériques en prenant en considération le pouvoir d'achat du citoyen. Concernant l'enregistrement des médicaments, les producteurs et importateurs sont tenus d'enregistrer tout médicament générique avant l'importation du produit. Il est demandé aussi l'enregistrement de médicaments “princeps” ou de “marque”, lorsqu'il n'y a pas de médicaments génériques ou lorsque le coût du médicament dit “princeps” ou de “marque” n'excède pas 25% du tarif de référence publié dans Journal officiel, a-t-il ajouté. Il soulignera, en outre, que le ministère compte interdire, à dater de la semaine prochaine, l'importation de médicaments fabriqués localement, lorsque la production nationale répond aux besoins du marché. La liste de ces produits locaux sera mise à la disposition des importateurs et producteurs. Il a tenu à préciser que cette mesure devrait permettre, début 2004, une réduction des prix des médicaments de près de 30%. Le ministère a mis en place des facilitations et une aide au profit des producteurs locaux de médicaments. Cette aide concerne la priorité à l'enregistrement, l'accélération des délais d'enregistrement et de validation des procédés de fabrication.