Au moins 14 civils afghans ont été tués, hier à Kaboul, dans un attentat-suicide à la voiture piégée contre deux véhicules de la force de l'OTAN. Il s'agit du premier attentat-suicide à Kaboul depuis le 9 mars. Neuf civils avaient alors été abattus dans une attaque près du ministère de la Défense, attaque revendiquée par les insurgés talibans au moment de la visite en Afghanistan du secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel. L'attentat-suicide a eu lieu dans le quartier résidentiel de Shah Shahid, dans le sud-est de la capitale afghane. La puissante explosion, qui a été entendue à travers la ville, a tué au moins six civils afghans dont les corps déchiquetés sont impossibles à identifier, selon Sayed Kabir Amiri, chef des services hospitaliers auprès du ministère de la Santé, alors que 37 autres ont également été blessés. Depuis le début de leur «offensive du printemps», les insurgés ont multiplié les attaques contre la force internationale qui a perdu 21 hommes, la plupart des Américains. L'an dernier à peu près à la même période, les talibans avaient mené des attaques suicide simultanées à Kaboul. Des combats avaient ensuite secoué la capitale durant 17 heures, faisant au total 51 morts, dont 36 assaillants. La force internationale, qui compte près de 100 000 hommes, majoritairement Américains, déployés en Afghanistan sous l'égide de l'OTAN (ISAF), doit être rapatriée à la fin 2014, mais certains pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne ont affiché leur intention de maintenir une présence militaire après cette date. Les insurgés talibans ont affirmé à maintes reprises que le retrait total des troupes étrangères était une condition sine qua non à toute négociation de paix.