Des demandeurs d'emploi bloquent depuis mercredi 15 mai, le terminal pétrolier de Zueitina situé à l'est de Tripoli pour protester contre les autorités qui n'ont pas tenu leur promesse d'embauche, a déclaré le vice-ministre libyen Amor Chakmak. Quelque 200 personnes réclamant des emplois avaient déjà observé un sit-in devant ce port pétrolier conduisant à son arrêt du 23 décembre au 7 janvier dernier. Selon le vice-ministre du pétrole, «la société Zueitina filiale de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a décidé de recruter 340 personnes», appelant la direction de l'entreprise «à trouver une solution immédiate à ce problème (d'embauche) qui pourrait faire perdre à la Libye 1,3 million de dollars par jour». La décision d'embauche a été prise au départ au niveau politique par le Congrès général national (CGN, Parlement) mais pour des raisons économiques propres à la société Zueitina elle n'a pas jusqu'ici pu être mise en œuvre. Selon des experts, 20% des exportations de pétrole libyen, soit 60 000 barils transitent par ce port, situé à 145 km à l'ouest de Benghazi, berceau de la révolution libyenne. Depuis le renversement du régime de Mouammar El Gueddafi en 2011, des violences et des mouvements sociaux ont perturbé la production sur plusieurs sites d'hydrocarbures.