La salle des fêtes Yasmine est tellement convoitée que certaines sphères tentent par des moyens peu orthodoxes de déloger le locataire. Un investisseur qui a métamorphosé un espace délabré en une belle structure multidisciplinaire, aujourd'hui, objet de toutes les convoitises. Les faits : Le jeune Samir, universitaire, par le biais d'une adjudication, a investi près de 3 milliards de centimes pour exploiter ladite structure, grâce à un bail de location de 3 ans, tacitement renouvelable et dûment accompagné d'un cahier des charges. Cependant, la réussite du jeune investisseur ne semble pas plaire, aujourd'hui, à ceux qui, hier, l'encourageaient à réaliser ce projet grandiose. « Au moment du renouvellement du bail de location, l'association sportive IRBM n'a pu le faire, tout simplement parce qu'elle n'est pas propriétaire de l'assiette foncière sur laquelle a été érigé le projet en question et qui demeure toujours un bien de la commune de Maghnia », explique le jeune Samir avant de renchérir : « découvrant que l'association n'a aucun droit juridique sur le terrain, j'ai refusé de signer tout document avec cette association ». Et là, on est en droit de s'interroger : sur quelle base, alors, cette association a traité avec le locataire et à quoi rime ce silence inquiétant de l'APC ? Curieusement, lorsque le locataire a découvert cette anomalie, en 2005, l'association s'est empressée à vouloir annuler l'acte et ordonner l'expulsion. Fort des textes de lois en sa faveur, le jeune Samir a poursuivi en justice l'APC pour la régularisation de sa situation, en ce sens que cette institution élue est la seule propriétaire des biens en question. Silence de l'APC Dans nos investigations, corroborées par les documents en notre possession, il s'en est ressorti que l'association en question a établi le bail de location sur un terrain autre que sur celui où l'investisseur a édifié son projet. Pire, sur les documents, ce projet que revendique ladite association, ne figure nullement sur les PV et autres documents administratifs, puisque tous les projets bâtis autour du stade communal parlent de terrains pour la construction de locaux commerciaux. Or, le projet du jeune Samir a été réalisé sur un espace déjà bâti. Toutes ces anomalies administratives suscitent des interrogations. « Un membre élu influent dans l'APC, chef du projet du stade, se dresse contre moi. Dans quel but ? », se demande, l'investisseur. « J'ai investi et j'exploite légalement ce projet, comme l'attestent tous les documents en ma possession, alors pourquoi cet acharnement, pourquoi cette hogra ? », ajoute-t-il dépité. Autre anomalie, en prenant le projet, l'investisseur a versé 150 millions de centimes à ladite association et qui devait servir à la réalisation d'une partie du projet. Bizarrement, selon notre interlocuteur, cette somme a servi au financement d'autres projets limitrophes. « Je demande l'arbitrage du wali de Tlemcen, seul garant du respect des lois de la République, pour régler ce litige qui, en fait, n'en est pas un », souhaite Samir. Devant le silence de l'APC et de l'administration, l'association continue son harcèlement en s'apprêtant, aujourd'hui, à mettre aux enchères cette salle. Rappelons qu'il y a trois ans, l'ex wali avait remis en cause la gestion des biens de la commune par une association sportive. Mais, depuis, rien n'a été fait.