Le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbèche, ne se présentera pas à la présidentielle de 2014. Son parti, créé en 2012, compte soutenir «un candidat nationaliste». «Je n'ai pas d'ambition personnelle. Notre parti va appuyer un candidat dont le programme est proche de nos objectifs», a déclaré Tahar Benbaïbèche lors de son intervention, hier, devant les élus locaux du parti à Alger, sans citer le nom du candidat qui aura les faveurs d'El Fadjr El Djadid. L'orateur revient par la même occasion sur la maladie du président Bouteflika et ses conséquences pour le pays. Tout en souhaitant «un prompt rétablissement au chef de l'Etat», Tahar Benbaïbèche affirme que «le régime présidentiel en vigueur actuellement engendre une situation de blocage de toutes les institutions du pays». «L'absence du président de la République a provoqué une situation de blocage de toutes les institutions. Le Parlement, avec ses deux Chambres, ne fonctionne plus», a-t-il déploré. Dans ce sens, il exprime sa préférence pour un régime parlementaire qui, selon lui, permettrait «d'éviter à l'Algérie des situations similaires à celle d'aujourd'hui». «L'Algérie n'a jamais connu une situation comme celle-là depuis l'indépendance. La classe politique est appelée à agir maintenant», a-t-il lancé. Tahar Benbaïbèche affirme, dans ce sens, que son parti appelle à un dialogue politique auquel doit participer toute la classe politique en vue de trouver les solutions idoines pour instaurer un Etat de droit en Algérie. «C'est notre premier objectif. Et c'est pourquoi nous sommes engagés dans le groupe des 11 formations politiques qui veulent ouvrir le débat sur les questions nationales», a-t-il soutenu. Le premier responsable d'El Fadjr El Djadid estime que l'Algérie est «face à des menaces qui la guettent de toutes parts». «Il y a des menaces externes et un danger interne amplifié par la généralisation de la protestation sociale. Il faut être vigilant pour les déjouer», a-t-il lancé à l'adresse de ses élus. Tahar Benbaïbèche est revenu par la même occasion sur les élections législatives et locales de mai et novembre 2012. Il a dénoncé, dans ce sens, «les amendements à la loi électorale qui ont favorisé le FLN et le RND et qui ont donné un Parlement en manque de légitimité».