Constat grave, drôle mais dénotant une absence « normale » de la rigueur et du respect de la réglementation dans certaines communes de la wilaya de Blida : nombre de constructions commandées par les assemblées communales ne comportent point de permis de construire. Ainsi, lors de la visite de M. Ouadhah, wali de Blida, aux communes comprises dans les daïras de Oued El Alleug et Boufarik, il sera constaté que la bibliothèque communale de Beni Tamou ne comprend pas d'issue de secours. Interrogé, M. Bouabcha, directeur de l'urbanisme et de la construction pour la wilaya de Blida, affirmera : « Nous n'avons pas été sollicités pour un avis et nous n'avons donc pas délivré de permis de construire. » Le premier responsable de la protection civile a eu la même réaction lorsqu'il a été approché : « personne n'est venu nous voir pour ces constructions ! » Ainsi, le siège de l'apc et la bibliothèque ont été édifiés sans une étude au préalable. Faudra-t-il laisser faire ou détruire ? Le budget communal peut-il être exempt de tout contrôle ou de droit de regard ? Plus grave, une école fondamentale base 6 à Ben Khellil comprenant 16 salles de cours, 8 bureaux, une cantine et 5 logements se construit sans permis. C'est un minimum de 700 personnes qui peuvent être victimes à l'avenir.Ailleurs, à Soumaâ, c'est un promoteur immobilier qui « refuse de sortir le moindre sou de sa poche » pour la finition du projet de 116 logements sociaux participatifs, demandant une rallonge. Les futurs bénéficiaires de ces logements attendaient de pied ferme la visite du wali pour affirmer : « nous avons payé l'amortissement à la Cnep, ainsi que le loyer et nous attendons toujours. » Le Dlep interrogé par le wali dira : « Le promoteur a été mis en demeure de poursuivre les travaux d'achèvement et cela se fait lentement. » M. Ouadhah, wali de Blida, s'énervera : « La loi est claire : des délais sont précisés à l'avance tout comme les prix définitifs doivent être fixés à l'avance. Le prêt prévisionnel est la voie ouverte à la spéculation. » Il sera demandé la convocation de l'entreprise et un délai allant jusqu'à la fin du mois de juillet pour livrer les logements. A Oued El Alleug, « tel est pris qui croyait prendre » est le proverbe à appliquer à un citoyen voulant se plaindre du titulaire d'un fonds de commerce sis dans le jardin du carrefour, et qui sera sermonné par toutes les autorités afin de dégager au plus vite le passage piétonnier qu'il occupe illicitement avec l'achalandage de matériaux de construction et d'équipements divers. Cela laisse sous-entendre des actions pour la ville de Blida et la grande cité d'ouled Yaïche où les moindres espace public réservé aux piétons - même certains destinés aux véhicules - est pris de force par des riverains ignorant complètement les règles de la vie citoyenne.