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Les constructions illicites et l'incivisme routier sont les principales causes
Bilan macabre des intempéries
Publié dans La Tribune le 17 - 12 - 2008

Comme à l'accoutumée, la pluie et le mauvais temps font régner la terreur. Des morts encore et toujours dans plusieurs wilayas où les fortes averses ont été à l'origine d'accidents de la circulation et de l'effondrement de vieilles bâtisses. Le recensement des décès est devenu ainsi une habitude bien ancrée, malheureusement, dans nos esprits, sans que cela heurte aucunement les âmes sensibles. Et même les chutes de neige, source de gaieté et de joie dans d'autres contrées, alimentent aujourd'hui l'angoisse et l'appréhension des uns et des autres. De ces flocons blancs qui recouvrent tels de jolis manteaux de soie les montagnes, les Algériens n'en retiennent que le souvenir amer des routes bloquées et des multiples périls auxquels ils doivent faire face. A en entendre certains, il s'agit bel et bien d'une fatalité contre laquelle on n'y peut rien. Et pour cause, l'Algérie serait condamnée à compter ses morts après chaque intempérie. Mais est-ce réellement inévitable ? Selon plusieurs experts, les hécatombes routières et les crues mortelles peuvent être évitées. Il suffit d'identifier les véritables causes et d'adopter des dispositifs de secours adéquats.
A ce sujet, le commandant Achour, du bureau d'information et de communication de la direction générale de la Protection civile, estime que les constructions illicites et l'«incivisme routier» sont les principaux facteurs provoquant les pertes tragiques enregistrées à chaque perturbation climatique. «Tant qu'il y aura des gens qui construisent sur les lits des oueds, on déplorera toujours des décès et des blessés dans ce pays. Croyez-moi, nous ne cessons de sensibiliser les élus locaux sur cet épineux problème», confie sans ambages notre interlocuteur tout en nous expliquant qu'au niveau de la Protection civile, des études de risques sont réalisées au profit des collectivités locales pour les prévenir des dangers des glissements de terrain, des effondrements et des crues. «Avant d'octroyer le permis de construire, des élus locaux sollicitent notre avis. Et lorsque nous émettons des réserves, la majorité des maires les prennent en compte. Mais, malheureusement, de nombreux citoyens ne se conforment pas à la réglementation en vigueur et ne prennent même pas la peine de demander un permis de construire en bonne et due forme avant d'entamer leur chantier», regrette encore le commandant Achour. Dans ce contexte, selon notre interlocuteur, il est normal que des morts soient déplorés à travers le territoire national. Quant aux accidents de la circulation, le commandant Achour pointe du doigt «l'incivisme routier». «La majorité de ces accidents auraient pu ne pas avoir lieu si les conducteurs étaient vigilants et prudents. Les excès de vitesse et les dépassements dangereux sont à l'origine du dernier bilan des accidents de la circulation. L'incivisme routier est à chaque fois la principale cause des carnages de la route», indique-t-il. De son côté, Fawzi Boudaqqa, maître de conférences et directeur de recherche à l'USTHB de Bab Ezzouar, a relevé dans une récente étude que l'urbanisation dense et incontrôlée d'Alger, comme celle de l'ensemble des villes algériennes, expose la capitale à des risques majeurs de catastrophes naturelles. En effet, pour ce spécialiste de l'aménagement urbain, «le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) qui fixe les grandes lignes et les plans d'occupation du sol (POS) qui sont des plans de détail et circonscrits dans l'espace n'ont jamais fait leur la question des risques majeurs». Ainsi, ignorant les menaces des inondations et les séismes qui se produisent pourtant souvent en provoquant d'énormes dégâts dans l'aménagement urbain de la ville d'Alger, aucune place n'est laissée à un plan de protection (Orsec) indiquant les démarches à suivre lors d'une catastrophe comme c'est le cas dans plusieurs pays. A titre de comparaison, le chercheur algérien cite le cas de la Tunisie où le plan directeur d'aménagement de la ville de Tunis de 1996 et sa copie corrigée et modifiée de 1998 comportent un certain nombre d'articles, précisant la conduite à suivre et les mesures à prendre en cas de catastrophe, et tracent toute une stratégie de lutte contre les risques majeurs. Sur un autre chapitre, pour M. Boudaqqa, «les instruments d'urbanisme instaurés par la loi 29-90 tels que le PDAU et le POS sont figés, inadéquats avec les nouvelles réalités socioéconomiques et les exigences environnementales requises par un développement durable tant désiré. La dynamique urbaine intense que connaissent les villes algériennes en général et Alger en particulier rend ces instruments, largement transgressés et très peu appliqués, caduques d'autant plus qu'ils ont été conçus d'une façon approximative et partielle, sans aucune étude socioéconomique préalable, et sans tenir compte des mutations socioéconomiques et spatiales récentes». Le constat est donc sans appel. La responsabilité de nos élus et de nos citoyens est clairement mise en évidence. C'est dire enfin qu'en Algérie, il est tout à fait possible de se protéger contre les ravages des intempéries. N'en déplaise aux partisans de la fatalité…
A. S.


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