La 11e convention nationale des Lions Clubs a eu lieu jeudi dernier à Alger. L'une des deux principales conférences données à cette occasion a traité de la situation de l'environnement dans notre pays. Il a été mis en évidence un « état de l'environnement qui frise la catastrophe. Qu'il s'agisse du littoral, des ressources hydriques, de la qualité de l'air ou de la préservation du patrimoine biologique, les atteintes sont aussi nombreuses que graves. L'Algérie se retrouve menacée par un certain nombre de risques majeurs qui posent de sérieux problèmes en matière de développement durable ». Le district 415 Algérie, rattaché à cette association dont la devise est « servir » et qui est présente dans notre pays depuis plus d'un demi-siècle, a réalisé depuis sa création des dizaines d'actions dans les domaines de la santé et du social au profit des nécessiteux. Boumaza Abdelmoumen, gouverneur de ce district, a rappelé lors de l'inauguration en présence du représentant du gouvernement, Djamal Ould Abbas, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, les missions du Lions Club International qui semble s'inspirer du poète Khalil Gibran et de sa citation : « Lorsque vous offrez vos biens matériels, vous donnez peu. C'est quand vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement. » Dans un contexte mondial de désorientation, de dérives, de crise des valeurs et où les violences secouent plusieurs régions du monde, cette association tente de semer la joie et atténuer les souffrances. En 1990, les Lions ont mis en œuvre un programme ambitieux de sauvegarde de la vue : SightFirst (la vue d'abord) dont le budget s'élève à 143,5 millions de dollars et qui vise à délivrer le monde de la cécité évitable et réversible. 24 millions de personnes ont été ainsi sauvées de la cécité, soit plus que les populations de New York et Tokyo réunies. Les Lions viennent de lancer le programme SightFirst II parce que la vue de 37 millions de personnes en dépend et que, si rien n'est fait, ce chiffre des malvoyants doublera d'ici 2020. Neuf aveugles sur dix habitent des pays en voie de développement. Des milliers de personnes sont aveugles à cause de la cataracte. Dans certains pays d'Asie et d'Afrique, les besoins les plus urgents sont au niveau de la formation du personnel ophtalmologique et du manque d'équipements adéquats dans les hôpitaux et cliniques. La prévention de la cécité permet aussi d'atteindre d'autres buts, à savoir « l'interruption et l'élimination des terribles cycles de la pauvreté et de la misère ». Cette association œuvre également pour la construction de maisons d'accueil pour handicapés.