Le FLN ne veut pas que la polémique autour de l'augmentation des salaires s'estompe. Hier, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti, le secrétaire général du FLN a remis en avant cette revendication. « L'augmentation des salaires s'impose », a-t-il lancé à l'adresse des 480 membres du conseil national présents dans la salle de conférence de l'hôtel El Aurassi. Ayant été désavoué par le président de la République, le 23 février dernier, en conditionnant l'augmentation des salaires par la stabilité macroéconomique, le responsable du FLN ne décourage. A l'approche des législatives de 2007, et au moment où la rivalité entre son parti et le RND s'accentue, Belkhadem semble vouloir jouer toutes les cartes, dont celle concernant le front social. « Nous ne faisons pas du populisme. Notre discours n'est pas destiné à la consommation médiatique non plus. La situation des ménages algériennes est catastrophique, il faut impérativement l'améliorer », a-t-il déclaré avant de dévoiler ses intentions : « Nous avons entamé les préparations pour les législatives de 2007. » Le FLN, qui se dit « attaché à la réalisation du programme du président Bouteflika », n'a d'yeux que pour les prochaines échéances. Selon lui, le FLN s'est doté « de structures fortes » et est « engagé à maintenir sa place de première force politique du pays ». Occultant la guéguerre qui ronge certaines mouhafadhas du parti dans plusieurs wilayas, il a estimé que son parti est sorti de la crise. « Nous avons renouvelé les structure au niveau de 222 kasmas. C'est un travail qui nous a pris du temps », a-t-il déclaré en présentant le bilan annuel du parti. Il a estimé que le FLN sera présent en force lors des prochaines élections. Ce parti, a-t-il ajouté, sera également une force de proposition en travaillant en collaboration avec les associations « les plus représentatives » et les parti « avec qui le FLN partage les mêmes positions ».