La direction de l'emploi au niveau de la wilaya de Annaba est mise à l'index par de nombreux jeunes confrontés à un manque « flagrant de communication » disent-ils. Si nos contacts avec cette structure sont restés infructueuses, les candidats à l'emploi affichent leur désarroi en déclarant : « On nous dit que les anciens détenteurs de contrat pré-emploi sont prioritaires pour le renouvellement de leur contrat. J'en suis une, et je n'arrive pas à l'avoir. Sachant que le nombre octroyé à la wilaya de Annaba est moins de 1000 contrats, les chances des nouveaux diplômés sont très minimes d'en décrocher un », s'inquiète Melle Dziri Djemil. Du côté de la Caisse nationale de chômage (CNAC), c'est au blocage des banques auquel sont confrontés les candidats au bénéfice du dispositif 35/55 ans mis en place depuis 2004. Il est destiné aux initiatives locales en faveur de l'emploi via la création de micro-entreprises. Les responsables de cette institution n'arrivent toujours pas à matérialiser les quelque 200 dossiers éligibles au crédit bancaire. Transmis depuis plusieurs mois et à l'exception d'une trentaine bénéficiaires, ces dossiers attendent le bon vouloir des banquiers. Cette situation est à l'origine de la décantation au niveau des services de la CNAC et de la démobilisation de la majorité des candidats initialement intéressés. « Nous avons tout fait pour la réussite de ce dispositif qui dès sa mise en application, a connu une grande adhésion des chômeurs âgés entre 35 et 55 ans. Malheureusement, force est de dire que les banques n'ont pas joué le jeu. Rares ont été les bénéficiaires de crédits bancaires. Pour un grand nombre de candidats déclarés éligibles après l'espoir, c'est la désillusion », a affirmé le directeur régional de la CNAC interrogé lors de la journée d'information sur les risques professionnels organisée à Annaba ce dernier samedi. Sans prétendre résoudre le problème du chômage, le dispositif 35/55 ans de la CNAC contribue à l'élargissement de l'éventail des pistes offertes à tous ceux qui ont des idées et des projets d'accompagnement à l'emploi ou de création directe ou indirecte d'emploi. Après plus de 2 ans d'existence, il n'a toujours pas répondu aux attentes. Plusieurs observateurs ont affirmé que l'émergence des nouveaux gisements d'emploi induite par l'application de ce dispositifs est mort-née.