Eradiquer l'habitat précaire pour améliorer le cadre de vie du citoyen. Depuis un peu plus d'un mois, des centaines de citoyens de la commune de La Chiffa, demandeurs de logements, organisent chaque dimanche, des sit-in de contestation devant le siège de l'APC. Les véritables raisons de ce mouvement de protestation sont, selon ses initiateurs, la mauvaise répartition des 240 logements, entrant dans le cadre du programme de Résorption de l'habitat précaire (RHP). En effet, ces logements sont implantés au site de Sidi El Madani, dans la commune de La Chiffa, alors que le quota de cette dernière est le plus faible avec 60 logements seulement. La commune de Mouzaïa a bénéficié de 100 logements et celle de Ouled Yaïch de 80. Les candidats au logement RHP de la commune de La Chiffa trouvaient donc le partage illogique et inéquitable. Selon Hamid Brahmi, vice-président de l'APC de La Chiffa, chargé des affaires sociales, le maire de La Chiffa a, devant la grogne des citoyens, transmis les doléances des protestataires au premier responsable de la daïra et essayé de défendre ainsi les intérêts de ses concitoyens, mais sans succès. Par la suite, c'est au wali de Blida que les élus locaux de La Chiffa se sont adressés afin de faire bénéficier leur commune d'un plus grand nombre d'unités. C'est ainsi que dans une correspondance datée du 13 mai 2013, (dont El Watan détient une copie) envoyée aux présidents d'APC de Mouzaïa et de La Chiffa ainsi qu'aux DG de l'OPGI et de la DLEP de la wilaya de Blida, Mohamed Ouchen, wali de Blida, a annulé la première proposition. Dans son instruction, il fait part de la nouvelle répartition qui se fera comme suit : Mouzaïa (60 logements), La Chiffa (100) et Ouled Yaïche (80). «La décision du wali est louable, dans la mesure où elle permet de rétablir, les citoyens de La Chiffa, dans leurs droits de pouvoir être prioritaires dans l'accès au logement construit dans leur propre commune», déclare Hamid Brahmi. Ajoutés aux 30 logements, projet réalisé sur le budget communal, au niveau de l'ex-village socialiste Ahl El Oued, la commune de La Chiffa dispose, au total, de 130 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire. Ce nombre d'unités, quoique insuffisant, selon notre interlocuteur, va permettre d'éradiquer certains bidonvilles et redonnera à la ville un cadre de vie décent. Les habitations ciblées, devant être démolies après le recasement des familles nécessiteuses, se trouvent principalement au niveau du quartier dit «l'ancien stade», douar Béchar et Hay Khadoudja à Ahl El Oued. D'autres projets en perspective Notre interlocuteur nous confirme aussi que la commune de La Chiffa vient de bénéficier d'un vaste et ambitieux programme de construction de logements sous diverses formules. C'est ainsi qu'un projet de construction de 400 logements sociaux locatifs répartis entre le quartier de Oued Kerrouche (ex-communal) et celui des Sept martyrs (ex-Bezar) sera lancé incessamment. A Sidi Madani, 420 logements entrant dans le cadre du programme de Résorption de l'habitat précaire seront livrés dans deux années, selon Hamid Brahmi. Le choix du terrain, ainsi que toute la procédure de mise en chantier des différents projets sont en cours. Toujours à Sidi Madani, la construction de 50 logements sociaux est à l'étude. «Nous demandons aux citoyens de patienter encore quelques mois afin de pouvoir bénéficier d'un logement», conclut le vice-président de l'APC de La Chiffa.