Les responsables de la wilaya, sous l'impulsion des instructions du gouvernement, ont vainement tenté de s'attaquer au commerce informel. Les services de la direction du commerce, qui annoncent épisodiquement des statistiques sur l'avancée du rythme de réalisation des marchés couverts pour éradiquer ce fléau, buttent en réalité contre un problème beaucoup plus difficile à résoudre. En dépit de l'inauguration de certains de ces espaces dans les différentes communes de la wilaya, les squatteurs de la voie publique sont toujours plus tenaces. «A Tassoust, des commerçants ont bloqué le marché récemment ouvert pour s'adonner au commerce tout autour», déplore le directeur du commerce de la wilaya. Certains marchés couverts, inaugurés pour intégrer des commerçants informels sont boudés par les citoyens. L'activité commerciale y est quasi nulle et l'on s'indigne du fait que les gens préfèrent faire leurs achats dans les rues et les trottoirs, plutôt que dans ces marchés organisés. Dans la wilaya de Jijel, on annonce la réalisation de 15 marchés de proximité, dont trois ont été confiées à l'entreprise Batimetal. Depuis le lancement de l'opération de l'éradication du commerce informel, 424 marchands informels ont été recensés, dont 313 bénéficié de locaux à la faveur de l'élimination de 8 de marchés informels, apprend-on auprès de la direction du commerce. Ces données semblent bien loin de la réalité si l'on tient compte du retour de nouveaux squatteurs dans les marchés éradiqués. Des vendeurs se sont réapproprié les mêmes endroits en l'absence d'une quelconque dissuasion.