Une louable initiative que celle prise par les étudiants de l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique (ENSH de Blida). Collecte, tri et valorisation des déchets, voilà l'idée qui s'est transformée en véritable entreprise, appelée Sarl Ecocity. Des étudiants de l'ENSH ont décidé de mettre la main à la pâte pour rendre le cadre universitaire plus sobre et serein et alléger ainsi un tant soit peu le harcèlement des milieux naturels. Avec cette idée innovante, ces étudiants veulent joindre l'utile à l'agréable, en plus de la protection de l'environnement, pourquoi ne pas décrocher le meilleur prix lancé dans le cadre du programme national Indjaz El Djazaïr ? «Ce programme, qui a déjà été lancé l'année dernière, prévoit trois prix différents : meilleur prix entreprise, meilleur prix idée innovante et meilleur prix plan marketing», débite, optimiste, Medjadji Nacim, étudiant à l'ENSH. «Nous avons déjà contacté le Centre d'enfouissement technique (CET) de Soumaâ qui nous a aidé avec des bacs de collecte alors que l'entreprise Delphy nous a aidé avec un logiciel de gestion des finances. Les déchets collectés seront ensuite acheminés vers ce CET pour les besoins du compostage. Nous sommes sur un projet de réflexion qui consiste à fabriquer des fertilisants biologiques après extraction des lixiviats (liquide dégagé par les ordures) à partir de ces mêmes déchets. C'est notre façon de préserver aussi la nappe phréatique de la Mitidja des conséquences intempestives de ces déchets qui sont souvent générateurs d'odeurs nauséabondes, de pathologies dites MTH surtout à l'occasion de l'approche de la saison estivale, de prolifération de rats, de canidés…», conclut M. Medjadji.