Les étudiants ont eu à découvrir les expériences de plusieurs entreprises créées par de jeunes diplômés dans différents dispositifs, ayant connu un réel essor. Quarante-deux exposants de différents horizons ont pris part à la 4ème édition du salon de l'emploi, organisée hier et aujourd'hui dans le hall du bloc des lettres de l'université Constantine 1. Ce salon a été marqué par la participation d'un nombre important d'opérateurs économiques issus de divers organismes. Ce sont des animateurs de stands manifestement aguerris à ce genre de rencontres qui accueillaient les demandeurs d'emploi, curieux de découvrir des opportunités d'accès au monde du travail. Instituts de formation, opérateurs économiques, dispositifs de création d'entreprises ainsi que les corps constitués, étaient présents et chacun, selon son programme, tentait d'accaparer un maximum d'étudiants. Le centre des carrières et Emploitic enregistraient une affluence significative. «Le dispositif mis en place depuis 2009 n'a pas tenu toutes ses promesses en matière d'emploi ou de stages pratiques au regard du nombre totalement insignifiant de demandes. La raison principale demeure une communication obsolète qui occulte toute la bonne volonté de ces initiateurs. Toutefois, le programme d'action prévu pour cette année, permet d'espérer une plus grande adhésion», nous confiera madame Aouabdia, responsable du centre des carrières. Quant à Emploitic, un site générateur d'emploi, c'est une aventure qui a commencé en 2005 avec deux personnes dans le cadre de l'Ansej, comme nous l'a expliqué Abdenasser Boudchiche, représentant la région Est. «Actuellement, le nombre a atteint 45 personnes, preuve que la société a connu un essor spectaculaire, notamment au regard du nombre de visiteurs qui ne cesse d'augmenter et des résultats probants qui s'en suivent, avec le chiffre de 10 000 placements qui demeure une preuve irréfutable d'une efficacité avérée», explique-t-il. Et d'ajouter : «Toutefois, pour la région Est du pays, un grand travail est nécessaire du fait de quelques réticences de certains opérateurs qui, s'ils éprouvent de grandes difficultés à pourvoir leurs entreprises en compétences, persistent dans des modes de recrutement traditionnels.» C'est pour cette raison que ce type de rencontres constitue une réelle opportunité pour toutes les parties, qui en fait, expriment les mêmes besoins. Dans un autre registre, certains instituts de formation tentent d'apporter des réponses concrètes à une main-d'œuvre de qualité en prodiguant des formations puisées des grandes écoles internationales telle CISCO. L'avantage de ces formations, pour la plupart de courtes durées, est qu'elles sont garanties par un programme reconnu universellement, mais surtout cette opérationnalité des candidats qui seront bien préparés à entrer de plain-pied dans le monde du travail. Reste cependant que pour les étudiants le choix entre les dispositifs de création d'entreprises à l'image de celui de l'Ansej et les formations nécessaires, demeure un vrai dilemme. Pour Nesrine, une étudiante en 2ème année langues, ce salon constitue pour elle une aubaine pour se fixer sur son avenir. «D'abord le fait qu'ils soient présents en nombre et cette facilité à poser toutes les questions qui nous préoccupent c'est déjà une bonne chose», dira-t-elle. Mourad, quant à lui, est un habitué de ces salons qui lui ont permis de se faire sa propre base de données sur ces entreprises. «Le moment voulu, mon choix sera assez facile pour opter pour telle ou telle opportunité», nous confie-t-il.