Des souscripteurs aux 306 logements (UV9) LSP de Ali Mendjeli, qui ont tenu hier matin un sit-in devant le cabinet du wali, se sont rapprochés de notre rédaction pour nous remettre un document explicatif de leur situation depuis 2005 avec le promoteur Salim Naceri. Ils nous ont informé également que la présidente de leur association, Hakima Latrèche, a été empêchée de rencontrer le premier responsable de la wilaya par trois policières qui, selon leurs propres mots, l'ont « malmenée » avant de la «traîner» à la sûreté urbaine du 10ème arrondissement. La concernée, que nous avons jointe par téléphone, nous confirme le fait comme suit : «Je me trouve présentement au commissariat du 10e arrondissement avec mon avocate ; j'ai été empêchée de rencontrer le wali par trois policières qui, après m'avoir secouée physiquement m'ont conduite au commissariat du 10e arrondissement. Je vous annonce que j'entame à partir d'aujourd'hui, en tant que présidente de l'association, une grève de la faim.» Dans le communiqué remis à notre rédaction, les souscripteurs au logement suivant la formule LSP, précisent qu'ils auraient dû se faire livrer leurs appartements par le promoteur Salim Naceri il y a 8 ans. Selon eux, le promoteur a déjà rallongé le montant de leur quote-part initiale en 2005 de 280 000 DA à 640 000 DA. Aujourd'hui, affirment-ils, il a troqué la formule LSP contre celle de vente à l'achèvement, en exigeant le paiement de la totalité du coût de l'appartement, c'est-à-dire 2 100 000 DA dans un délai de 15 jours, sous peine de voir leurs noms effacés de la liste des bénéficiaires. Les protestataires qui refusent cette nouvelle formule qu'ils qualifient de «scandaleuse», réclament la livraison immédiate et sans condition de leurs logements. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Hakima Latrèche a été relâchée.