Des habitants ont exprimé leur colère sur la manière avec laquelle la municipalité a mené cette opération dans des quartiers « privilégiés » par rapport à d'autres. Les services techniques de la municipalité de Sétif procèdent depuis le retour du beau temps, à la réhabilitation de bon nombre de placettes et d'axes routiers. Seulement, la réfection touche non seulement certains tronçons qui ont été bitumés dans un passé pas lointain, mais se fait d'une manière sélective. Cette démarche intrigue des citoyens qui ne comprennent pas les choix des chargés de l'opération ne prêtant, selon de nombreux citoyens, attention qu'à des quartiers ne manquant pas d' «appui». «Pour renouer le contact et rétablir la confiance entre le citoyen et les responsables, qu'ils soient élus ou non, passe par un travail de proximité à la charge des élus devant rendre public leur feuille de route et expliquer leurs démarches. D'autant plus que le temps des anciens réflexes n'accordant de l'importance qu'à des espaces bien précis, est révolu. Nous aimerions que les élus qui ne manquent pourtant pas de moyens de transports, fassent en premier lieu évaluer la situation prévalant dans les quartiers et cités « oubliés ». S'ils veulent réussir, ils doivent descendre sur le terrain. Le moment est venu pour que la politique du ‘passe-droit- cesse», diront, non sans colère, des citoyens outrés par l'approche des locataires de l'hôtel de ville. Avant de donner la parole au premier magistrat de la cité ne manquant pas d'atouts pour accéder à un autre statut, il y a lieu de signaler que certains chemins qui ont été déjà bitumés, viennent d'être une nouvelle fois décapés pour pouvoir bénéficier d'une nouvelle couche de «noir». Pour l'illustration, le tronçon de la RN5 (le chemin attenant à l'université Sétif I), celui d'El Hidhab (le chemin menant à l'hôpital du jour des malades atteints du cancer), ainsi que la route d'un coin de l'ex-SNTR, ont bénéficié une fois de plus d'une autre couche de bitume, démontrant que l'ancienne qui a «avalé» des milliards, n'a pas tenu longtemps. «La situation difficile du réseau routier de la ville ne nous facilite par la tâche. Il est vrai que de nombreux endroits sont prioritaires mais les choix de la municipalité qui ne sont pas exempts de tout reproche n'obéissent à aucune subjectivité ou partialité de la part d'une assemblée ne ménageant aucun effort pour redorer le blason de l'agglomération aspirant à mieux. Pour passer à un autre palier, l'assemblée compte au titre du budget supplémentaire de l'actuel exercice, injecter plus de 300 millions de dinars rien que pour réhabiliter les routes d'autres cités », déclare, en préambule, Dr Nacerdine Ouahrani le P/APC de Sétif. « La mise à niveau de la ville est notre cheval de bataille. Pour atteindre un tel objectif, un ambitieux programme est en voie de lancement. Une vaste opération de réhabilitation de Aïn Trick, Fermatou et Chouf Lekdad et d'autres quartiers populaires sera prochainement lancée. Le dossier du parc aquatique de la cité Laïd Dahoui est ficelé. D'un coût de 160 millions de dinars l'opération débutera ces jours-ci. Traînant depuis 2007, la salle communale des sports pour laquelle une enveloppe de 160 millions de dinars a été allouée, sera finalement construite à Gaoua un site qui deviendra à moyen terme un autre carrefour des sportifs de la ville», précise le premier magistrat de Ain Fouara, à la quête d'une mise à niveau devant lui permettre de faire un pas en avant.